Rachel Kitsita partie, Numerica TV tient une nouvelle pépite: Ange Makadi Ngoy. Pétrie de talents, Ange Makadi, du haut de ses 25 ans d’âge, a su marquer l’esprit d’une icône de la presse rd-congolaise, Kibambi Tshintwa, qui désormais la transformer «en or». Pleine d’ambitions, Makadi ambitionne devenir éditorialiste et enseignante dans divers universités à travers le monde. Interview.
Parlez-nous de votre parcours professionnel.
Je me suis lancée dans les médias en septembre 2016 après avoir fini mes études. J’ai commencé ma carrière à Numerica par un stage professionnel. En mars 2017, je suis devenue présentatrice du Journal Télévisé de 13h00’. J’ai présenté mon premier JT le 23 mars 2017, 3 jours avant mon 23ème anniversaire. C’était très symbolique. Petit-à-petit, j’ai été lancée dans la grande édition aux côtés de Kibambi Tshintwa. Au-delà de ce que l’on voit, il y a un travail que l’ensemble de la rédaction effectue pour la réussite d’un journal télévisé. La présentation du journal n’était pas un cadeau, mais un défi que la rédaction a eu à me lancer. En septembre 2018, j’ai commencé à écrire pour un web média.
Qui est votre modèle dans ce métier?
Au départ, Kibambi Tshintwa et Anne Sophie Lapix de France 2. Après, je me suis fait un modèle non seulement dans la présentation du JT mais aussi dans l’écriture: Trésor Kibangula.
Selon les informations en notre possession, vous vous intéressez trop à la culture. Pourquoi ne pas vous lancer dans la production ou la présentation d’une émission culturelle télévisée ?
Je vous avoue que je suis timide. Présenter le JT était un défi que la rédaction m’avait lancé. Je crois que j’ai encore beaucoup à apprendre avant de me lancer dans cette aventure. En plus, je n’aime pas ce qui caractérise les émissions en général à Kinshasa: l’impréparation.
Le journalisme étant un métier libéral, n’êtes-vous pas tenté à œuvrer simultanément pour une autre rédaction ?
En dehors de Numerica TV où je suis engagée, je suis correspondante d’Africa243, webmédia basé à Londres.
Vous avez la chance de travailler avec une icône de la presse rd-congolaise, Kibambi Tshintwa. Comment expliquez-vous cette opportunité ?
Comme la vie a pleine de surprises. Quand, j’avais 10-13 ans, je suivais Kibambi au JT sur Tropicana TV. Aujourd’hui, je me retrouve depuis plus de deux ans à travailler avec lui. C’est pour moi une grande opportunité et je bénéficie de son aura. Comme lui-même le dit si bien: « tout ce que je touche devient or… ». Je capitalise son investissement en moi, j’intègre au quotidien ses remarques dans mon travail et je me félicite du progrès accompli à ses côtés. Je suis fière d’être à ses cotés.
Quelles sont vos perspectives professionnelles ?
Le journalisme est pour moi ce que Paris a été pour Senghor. Il m’a ouvert à la connaissance de soi et des autres. Je compte y rester encore plus d’une dizaine d’années, mais en étant en cheval entre l’enseignement et le métier. Je désire devenir Rédacteur en chef adjoint chargé des reportages et plus loin, Editorialiste. Je compte enseigner à l’Université de Lubumbashi en Rd-Congo et autres institutions d’enseignement supérieur et universitaire en Afrique dans le domaine du journalisme. Mon objectif est de contribuer à l’amélioration de la qualité de la formation des futurs cadres ou leaders de notre continent africain. La Rd-Congo doit avoir des enseignants pas trop éloignés des réalités des terrains.
CINARDO KIVUILA