Maria Tsakou: « La FECOCY nous a autorisé d’organiser les élections »

A la Ligue provinciale de cyclisme de Kinshasa -LIPROCYKIN-, les élections remportées par Maria Tsakou Danilaki sont vivement contestées et qualifiées « d’illégales ». Au cours d’un entretien avec Eventsrdc.com, Maria Tsakou a rejeté ces allégations, livré ses vérités et dévoilé ses projets pour son nouveau mandat. Entretien.

A travers une lettre du ministre provincial des Sports, l’on apprend que votre réélection à la tête de la LIPROCYKIN est illégale. Qu’en dite-vous ?

Les reproches qui nous sont faites dans cette lettre, ne sont pas du tout fondés. Selon eux, l’on n’a pas réservé d’invitation à la division urbaine, la commission électorale n’a pas été informée et j’ai bafoué l’autorité de la ville. Faux. J’ai les copies des lettres déposées, depuis vendredi 8 mars 2019, auprès des structures alliées aux élections. S’il y avait illégalité, ils allaient tous dire un mot avant la tenue, mercredi 13 mars 2019, des élections.

Dans la lettre, nous avons fait mention de la délocalisation des élections du siège du Comité olympiques congolais à l’Hôtel Venus, situé en face de l’endroit initial. Il y avait des policiers chargés d’indiquer la bonne direction aux invités.

Bien qu’il a confirmé sa présence, le chef de division n’est finalement pas venu. Et, la FECOCY nous a autorisé d’organiser les élections. Conformément au texte, une personne absente pendant les élections, ne peut pas être élue. Absents, deux membres de mon comité précédent n’ont pas été élus.

La LIPROCYKIN est-elle sous tutelle du ministère provincial des Sports ?

Nous sommes regroupés dans le ministère provincial mais ce n’est pas lui qui nous gère. Nous sommes une ASBL. Nous avons des comptes à rendre à la fédération. Dommage que les candidats, qui ne sont plus dans le cyclisme, sont reçus par le ministre provincial et veulent prendre la tête de cette discipline.

Maria et quelques cyclistes. Ph. Dr Tiers

Comment vous sentez-vous à la suite de ces contestations ?

Ça me fait mal. Je ne suis pas contre ceux qui veulent intégrer la ligue mais nous cherchons des personnes qualifiées. J’ai été victime des propos racistes. Ils ont atteint à ma dignité alors que j’ai respecté la loi. Mon challenger n’était pas dans les critères. Il n’a jamais exercé dans le cyclisme. J’ai beau expliquer à ses partenaires de rejoindre notre camp pour acquérir de l’expérience et plus tard diriger l’entité, ils n’ont pas voulu.

Quelles sont vos réalisations depuis que vous êtes à la tête de la LIPROCYKIN ?

Nous avons réorganisé la ligue. A notre avènement, il n’y avait rien de bon. Nous avons organisé des courses sponsorisées et non sponsorisées. Nous avons réussi à créer une catégorie femme en 2016. Grâce à un financement propre, le comité a pu acheter des équipements et assurer la formation de ces filles.

Nous avons également créé la catégorie junior pour venir en aide à tous ces jeunes qui, malgré leur amour pour le cyclisme, ne savait le pratiquer faute des matériels. Nous avons un contrat avec la ligue de Brazzaville pour organiser des courses. Nous l’avons invité à deux reprises à Kinshasa. Elle a aussi fait pareil.

Pour accomplir notre plan d’actions lors de ces 4 ans de mandat, nous avons dépensé plus d’USD 96.000 de nos propres poches.

En dépit des contestations qui entachent votre réélection, nourrissez-vous tout de même des projets pour votre nouveau mandat ?

J’ai des rendez-vous avec quelques formateurs pour assurer l’encadrement des jeunes athlètes. Un qui vit en France est disposé à les encadrer avec ses propres moyens.

Nous avons deux grands projets. Le premier est le prix de la «Démocratie» en hommage au Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo. Cet événement aura lieu du 23 au 24 avril 2019. Bientôt, nous serons dans son cabinet de travail pour finaliser avec les discussions. Le second est le challenge «Moto d’or Yamaha». Lancé depuis l’année dernière, ce projet a pour objectif le recrutement des jeunes talents au niveau surtout des écoles. Nous voulons créer cette fois-ci des ententes urbaines qui nous permettront d’avoir des activités régulièrement.

ETIENNE KAMBALA

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