Yumbi, toute une histoire. La culture est également concernée par ses conflits ethniques qui depuis 1962 fait parler de ce coin de la République Démocratique du Congo, précisément dans la province du Maï Ndombe.
Selon les intervenants au récent documentaire réalisé par l’Action pour la Paix et la Concorde – APC -, un calme précaire est revenu entre les Banunu et les Batende après le massacre de 1962. Qu’est-ce qui divise ces deux ethnies de la Rd-Congo ?
Les témoignages nous renseignent qu’en début des années 70, une autre tension a opposé les Banunu et les Batende, toujours à propos des terres. La propriété foncière aux racines ancestrales pose problème.
Depuis 2006, ce conflit lié aux terres s’est mué en conflit électoral au niveau provincial et national. Là, les deux peuples réclament un équilibre dans l’occupation des sièges à l’Assemblée provinciale de l’ex. province du Bandundu et à l’Assemblée nationale. Les uns ne veulent pas que les autres soient majoritaires que les autres dans ces deux lieux de représentation de toutes les ethnies de la Rd-Congo.
Des intérêts politiques préoccupent les leader, incitent les communautés à la haine et aux confrontations humaines, et étouffent la culture. L’égoïsme s’installe et Yumbi devient le théâtre des hostilités.
Pour enterrer cette hache de guerre, les Batende et les Banunu ont, avant les élections de 2006, débuté des négociations pour un accord, mais cela n’a pas réconcilié ces deux peuples.
Ce pacte de paix raté occasionne depuis de très vives tensions sanglantes avant les élections. Les peuples innocents l’ont vécu en 2006, 2011 et 2018.
L’idée de réaliser ce documentaire est née du massacre qui a eu avant les élections du 30 décembre 2018 où l’administrateur du territoire de Yumbi a été tué et son adjoint s’est décidé de vivre en clandestinité pour préserver sa vie.
Plusieurs témoignages récoltés surplace souhaitent à ce que le gouvernement central de la République Démocratique du Congo s’implique pour que la paix revienne dans cette partie de Maï Ndombe et que ces deux communautés pensent au développement, et que la culture retrouve réellement sa place dans leur quotidien comme dans le passé.
DANNY KABANGA