Si l’ancien « atalaku » (animateur) de Wenge Musica Maison Mère est connu du grand public africain, son collègue ayant évolué à l’ombre de Roga-Roga, reste un illustre inconnu, alors que le roi du coupé-décalé lui a même piqué son sobriquet… Quand bien même ses cris d’animation sur les torrides guitares lead de son patron sont à l’origine des plus grands succès d’Extra-Musica en Afrique de l’Ouest en général, et en Côte d’Ivoire en particulier !
Mais, le coupé-décalé qui, comme le mentionnait souvent DJ Arafat dans ses interviews, a beaucoup puisé dans la musique congolaise, c’est aussi la caisse claire exploitée au maximum, alors que la batterie comprend plusieurs éléments (grosse caisse, cymbale charleston, cymbales suspendues, thom, …)! Et cette technique restituée avec une cadence on ne peut plus emballante inspirée du bruit d’un vieux train de l’Onatra (à bord duquel les musiciens de Zaïko Langa-Langa en tournée avait pris place) sur l’axe Kin-Bas-Zaïre, a été vulgarisée dans notre musique par un musicien, à qui l’on n’a hélas jamais rendu les hommages qu’il mérite pourtant…
Jean-Marie Belobi Ng’Ekerme dit Meridjo ! Ce n’est pas lui qui invente la batterie, ni qui joue le premier sur celle-ci dans la musique congolaise (le Belge Hénaut le précède dans African Jazz, Fracasseur dans African Fiesta, Seskain Molenga dans l’Afrisa, …)… Mais, c’est Meridjo qui donne à la batterie ses lettres de noblesse dans un groupe fondé sur le sebène!
© D.M. (CP)