Après avoir remporté le concours Fecodu au Congo-Brazzaville en début du mois de décembre 2019, le coordonateur du groupe de danse, Spartiates Crew, Dan Bolomba dit Dan Bol’s, s’est rendu à la rédaction d’Eventsrdc.com pour faire la restitution de cette aventure dans le pays de Dénis Sassou. Selon lui, la danse est un domaine qui peut rapporter plus dans la vie des artistes, qui, aujourd’hui, ne vivent pas de leurs œuvres. Ce changement sera possible seulement s’il y a des volontaires qui acceptent de se jeter dans le vide. Entretien.
Récemment vous avez pris part à un concours à Brazzaville. Pouvez-vous revenir sur cette aventure ?
A Brazzaville, il y a une Fédération de danse patronnée par Nova. Cette fédération organise chaque année « Le festival Fecodu », une compétition de danse qui réunit différents pays d’Afrique. Pour cette année, nous avons eu la chance d’affronter plusieurs nations, notamment, l’Angola, le Gabon et le Congo-Brazzaville.
Au cours de ce concours, nous étions lauréats. En finale, la RDC était opposé au Congo-Brazzaville. Dans ce duel, nos homologues se sont bien comportés. Au finish, c’est le jury qui avait le dernier mot, et nous avons soulevé le trophée.
Je tiens à remercier notre ambassadeur en République du Congo, Christophe Muzungu et sa conseillère, Beya, qui nous avaient énormément soutenu. Nous étions bien traités. Nous étions vraiment en famille.
C’est le premier concours hors pays auquel vous aviez participé ou c’est dans vos habitudes ?
Personnellement, c’est ne pas ma première fois d’aller prester hors pays. Mais parlant de mon groupe, c’est la toute première fois. Nous nous sommes battus pour rentrer dans l’histoire de cet évènement.
Merci au grand chorégraphe gabonais, Michel Anicet, d’avoir animé un atelier à notre profit. Grâce à lui, nous avons renforcé notre connaissance culturelle en peu de temps, surtout, en ce qui concerne les danses urbaines.
Hormis la cagnotte, nous avons décroché un contrat avec le label NBeat qui nous permettra de tourner dans plusieurs pays d’Afrique. Avant la fin du mois de décembre 2019 et nous serons à Brazzaville pour présenter un grand show à Maya Maya, le 25 janvier 2020. Nous serons au Gabon à un festival et dans cette même ville, nous participerons à l’anniversaire de 25 ans de carrière de Michel Anicet (évoqué ci-haut). Au niveau national, nous avions presté le 22 décembre 2019, à l’ex. Kempeski Fleuve Congo Hôtel et nous serons au Palm Beach de Kinshasa, le 12 janvier 2020.
Dan, chaque artiste a son parcours professionnel. Comment se présente le vôtre ?
Je serai bref. Sinon, nous allons nous éterniser. J’ai appris la danse dans la rue. C’est-à-dire, je ne suis pas passé par une école pour faire ma passion et devenir professionnel. J’ai côtoyé Eddy Mboyo, Jacques Banayanga, Anne et pleins d’autres aînés qui m’ont façonné pour devenir ce que je suis aujourd’hui. Je suis donc chorégraphe, danseur, interprète et freestyler.
Tout au long de ma carrière, je suis passé dans différents groupes, notamment, la Folie Crew et depuis 2013, je suis responsable de mon groupe Spartiates Crew. Nous avons presté dans plusieurs évènements et avions gagné plusieurs prix, entre autres Me_ya_Be, aiRDiCi et le récent à Brazzaville.
C’est qui votre idole dans ce domaine ?
J’ai suivi plusieurs personnes, plus particulièrement Djamarco, qui un danseur qui n’a pas réalisé un grand nombre d’œuvres, mais il a beaucoup apporté dans ma carrière. A part lui, je suis les pas de tous ces danseurs qui impactent notre sphère au quotidien. J’allais souligner que la danse ne se limite pas aux tournages de clips. Il faut que chaque professionnel de n’importe quel domaine prenne le temps de suivre de prêt les meilleurs de son domaine pour se perfectionner et s’enrichir.
Vous êtes parmi les danseurs qui ont pris part à la première édition du Festival 100% breakdance organisé par Eventsrdc.com en 2009. Aves-vous un mot à glisser sur cet évènement ?
Je commence d’abord par féliciter le DG d’Eventsrdc.com, Cinardo Kivuila. Lui et son équipe se battent pour soutenir les artistes. Je signale qu’il n’est pas danseur, mais il se donne à fond pour maintenir le rendez-vous, malgré les difficultés qu’il rencontre pour l’organiser.
C’est depuis 2009 que j’ai fait mes premiers pas dans le monde des compétitions et c’est grâce au festival 100% breakdance. C’est une histoire inoubliable. Pour les éditions à venir, je souhaite que du bonheur à votre boîte.
Quels sont vos projets d’avenir ?
Nous souhaitons démontrer au monde que la sphère artistique et celle de la danse en particulier, est le vrai secteur entreprenarial à soutenir et qui peut ramener beaucoup de revenus si seulement, il y a plusieurs des personnes sérieuses et disposées à se jeter dans le vide comme Cinardo ou Lexxus Légal. Il n’y a pas plus de dix personnes qui veulent mettre la main dans la pate pour soutenir les jeunes talentueux, qui plutard vivront de leurs œuvres.
Nous envisageons la création des écoles de danses. C’est-à-dire bâtir des centres de danses reconnues au niveau national et international, faire de centres de formation de hip-hop urbains, des liens avec d’autres groupes de danse pour un partage d’expériences.
Comment vous contacter ?
Nous sommes disponibles sur les réseaux sociaux avec les appellations suivantes: Instagram, Facebook et sur Youtube : « Spartiate Crew officiel RDC ou au +243819727071.
ETIENNE KAMBALA