En République Démocratique du Congo, le secteur hôtelier n’a pas été épargné par la crise sanitaire de covid-19 qui secoue le monde depuis plus d’une année.
Cette pandémie mortelle qui a occasionné la perte de plus de 14 millions d’emplois dans le monde, continue à sévir malgré les mesures restrictives imposées par les autorités de différents pays afin de diminuer le taux de contamination et espérer le bout du tunnel.
Cette situation sans précèdent a obligé les grands hôtels de la Rd-Congo à réduire le nombre de leurs personnels tout en se basant sur le code du travail. Selon nos sources, plusieurs travailleurs du Pullman Hôtel, Fleuve Congo Hôtel, Beatrice Hôtel et de l’Hôtel Memling à Kinshasa sont depuis plusieurs mois en congé technique. Ces derniers ne sont rappelés que lorsqu’il s’agit des évènements de grande envergure ou d’autres urgences pouvant ramener des devises à ces entreprises hôtelières. Les mêmes sources nous renseignent que cette décision professionnelle est aussi appliquée dans certains hôtels dans les 25 autres provinces de la Rd-Congo.
Une situation déplorable qui malheureusement perdure. Aujourd’hui, ces établissements hôteliers n’emploient que 1 sur 4 de ses travailleurs. Beaucoup de collaborateurs de ces hôtels encore en chômage partiel perçoivent mensuellement un montant forfaitaire équivalent à leur loyer pour survivre le temps que cette pandémie soit éradiquée par les gouvernements du monde et l’organisation mondiale de la santé – OMS -.
« Les grands hôtels fonctionnent mieux lorsque les compagnies d’aviation font plusieurs rotations. Ils nous ramènent plusieurs types de clients. Avec cette crise, les passagers sont limités et les pertes sont constatées chez elles et chez nous. Nous espérons qu’avec la venue du vaccin et son application ici en RDC, grâce au programme Covax de L’OMS, les mouvements reprendront et nos collègues retrouveront leurs postes. Je tiens juste à souligner que la RDC n’est pas dans la zone rouge de cette maladie. C’est juste la surmédiatisation du coronavirus et la peur qui ont emportés nos clients », nous a dit un agent d’un hôtel du centre ville de Kinshasa.
Notons que le secteur hôtelier n’est pas le seul à être touché par la crise sanitaire. Des millions de personnes ont perdus un emploi dans d’autres secteurs. Ce qui provoque une véritable bourrasque.
CHADRACK MPERENG