Demander au premier ministre rd-congolais Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge de nommer un artiste à la tête du ministère de la culture et des arts, c’est entretenir les conflits et la mauvaise gestion qui existent depuis des années, surtout avec les célèbres musiciens dans le secteur culturel.
La requête introduite par le chanteur rd-congolais Jossard Nyoka Longo et le comédien rd-congolais Elombe Sukali en compagnie de leurs collègues, le lundi 1er mars 2021, ne doit pas être prise en compte. Car, depuis l’existence de la société nationale des éditeurs, compositeurs et auteurs – SONECA – jusqu’à ce jour, les musiciens n’ont pas bien géré les différentes structures publiques mises à leur disposition ou créer sur leurs propres initiatives.
Des consultations en vue de la formation du nouveau gouvernement, est-ce important d’accorder une audience à quelques artistes musiciens et comédiens de la capitale rd-congolaise, Kinshasa ? « C’est aussi triste lorsque l’on parle artistes, même les « autorités » du pays ne gardent à l’esprit que les musiciens et « les comédiens » des télés dramatiques. Aucun artiste plasticien ou comédien au vrai sens du mot, soit d’autres acteurs de ce secteur dans la délégation. C’est triste ! « , a regretté Patrick Nzazi -journaliste culturel et curator.
Les échanges essentiellement tourné au tour du profil du prochain ministre rd-congolais de la culture et des arts. Qui des célébrités de la chanson et de la comédie rd-congolaise peut être la tête de ce ministère ?
« Nous souhaitons avoir à la tête de notre ministère, un ministre qui a le vecteur culturel. Tout le temps, nous constatons que c’est par contact politique qu’on nomme le ministre de la Culture et des Arts. Au niveau de l’Union Africaine, le mandat du Président de l’UA est axé sur la culture, l’art et le patrimoine. Sans notre apport, il n’aura pas la tâche facile. Pour l’accompagner dans ces lourdes responsabilités au niveau de l’Afrique, qu’on nomme des Conseillers culturels dans les différentes représentations de la RDC à travers les pays africains« , a proposé Nyoka Longo au sortir de l’audience avec Sama Lukonde.
Confusion entre le mandat de Félix Antoine Tshisekedi à l’Union Africaine et la politique interne de la République Démocratique du Congo. Pourquoi nommer des Conseillers culturels dans les différentes ambassades de la Rd-Congo à travers l’Afrique ? L’on sait très bien que la réussite du mandat de Tshisekedi dépend surtout du côté managerial du panel coordonné par le professeur Ntumba Luaba et de son contact permanent avec les ministres de la culture de tous les pays africains membre de l’Union Africaine.
Les musiciens rd-congolais ont démontré leurs limites dans la gestion à travers la SONECA, l’UMUCO, la SOCODA et autres. Les comédiens de télé dramatique ont aussi présenté des insuffisances dans la gestion de leur petite association dite nationale, mais qui ne se limite qu’à ceux de Kinshasa.
Nous savons que les têtes bien faites ne résident pas forcément à Kinshasa et ne sont pas forcément membres d’un parti politique ou d’un groupe de pression. Elles sont présentes à Kinshasa, dans les 25 autres provinces de la Rd-Congo et à travers sa diaspora. Que le premier ministre rd-congolais Sama Lukonde se renseigne le plus rapidement possible pour nommer une personne compétente à la culture et aux arts (très connu ou pas) à la place de recourir aux visages contestés au quotidien par un grand nombre d’artistes et autres professionnels de ce secteur.
Il sera donc obligé d’entreprendre des réformes importantes dans ce domaine rempli des « crabes », d’une politique culturelle et qui doit se contextualiser ou/et se transformer avec le digital pour mieux coopérer avec d’autres pays du monde.
CINARDO KIVUILA
CHADRACK MPERENG