Le show business en mal gagne de plus en plus de terrain dans le monde musical rd-congolais. Depuis le début de cette année 2016, la rédaction de votre média Eventsrdc.com a approché les représentants à Kinshasa de quelques télévisions musicales de Paris pour des interviews en vue de connaître pourquoi les clips de certains musiciens rd-congolais sont absents dans leurs entreprises de presse, mais cela était sans succès.
Elle n’a pas croisé ses bras. Elle a envoyé les mêmes questionnaires dans les sièges sociaux de ces médias pour avoir une idée sur les modalités ou les conditions de diffusion des clips, cela n’a pas du tout abouti. L’enquête n’a pas pris fin. Elle a continué.
Les sources proches de ces entreprises ont confié à votre rédaction que depuis presque deux ans, quelques stars et vedettes de la musique rd-congolaise basées à Kinshasa financent ces chaînes de télévisions musicales arrosant l’Afrique via le bouquet Canal+, Blue Sat, Strong et autres pour qu’elles ne diffusent pas la musique de leurs concurrents rd-congolais résidents à Kinshasa, à Paris et dans d’autres coins du monde.
Peur, crainte et/ou haine ? L’on ne sait pas encore. Et pourtant, ces musiciens s’affichent sur les écrans de Kinshasa comme des saints ou de bons samaritains de la musique rd-congolaise. Ils dépensent trimestriellement entre 10.000 et 25.000$ pour étouffer leurs collègues. Cette pratique leurs permet d’être très sollicités à travers l’Afrique et de gagner plus.
L’absence des musiciens et orchestres ci-après est très remarquée dans ces télévisions : Zaïko Langa Langa Nkolo Mboka de Jossart Nyoka Longo, Papa Wemba et son Viva la Musica, Bozi Boziana, Nathalie Makoma, Brigade Sarbaty, Celeo Scram, Bill Clinton Kalonji, Lexxus Legal, Félix Wazekwa, Le Karmapa, Serge le beau gar, Robinho et Deplic -trois ex musiciens de Wenge Maison Mère de Werrason, Jos Diena, Mirage Supersonic, MJ30, Monik Tenday et autres. Alors qu’ils jouent de la bonne musique. Certains diraient qu’ils n’ont pas du succès. D’autres par contre rajouteraient qu’ils sont désorganisés ou moins professionnels. Or, si vous fouillez, si vous bêchez et vous ne laissez nulle place où les mains passent et repassent, vous conclurez que c’est un système très bien érigé entre ces « grands » de la musique rd-congolaise et ces entreprises de presse à caractère commercial située à Paris.
Les œuvres de certains musiciens des pays africains diffusées dans ces télévisions ne dépassent en rien celles de Bill Clinton Kalonji, MJ30, Brigade Sarbaty et autres. Ne vivent-ils pas une concurrence ? La peur pousse certains noms de la musique rd-congolaise à des pratiques non professionnels et à la concurrence déloyale.
Rappelons-nous que Wendo Kolonsoy, Kallé Djef, Jamais Kolonga, Jeannot Bombenga, Guvano, Vicky Longomba, Nico Kassanda, Franco Luambo Makiadi, Rochereau Tabu Ley, Lumba Simaro, Joscky Kiambukuta, Ndombe Opetum, Pépé Kallé, Abeti Masikini et Mpongo Love ont bougé le monde sans ces télévisions. Ils travaillaient durement sur leurs textes et leurs mélodies pour captiver, convaincre et communier avec les publics, les producteurs, les tourneurs, les éditeurs, les sponsors, les mécènes, les organismes et les gouvernements.
Les mêmes sources nous renseignent que malgré les injustices qu’elles affligent aux autres, eux-mêmes vives comme des crabes par rapport au nombre des diffusions. Tout celui ou toute celle qui reçoit des rapports négatifs de la part de leurs services de monitoring soupçonne les autres et approche les patrons de ces chaînes avec une enveloppe gonfler.
Erreur ou aveuglement ? La plupart traine dans les rues de Kinshasa sans pour autant être sollicités par les producteurs nationaux et étrangers. Ils se croient dans un star système organisé. Or, ils sont les mêmes. Comparés à Me Gims, Mohombi, Youssoupha, Gradur, Shin Shekai, Jessy Matador …, ils ne pèsent pas.
MIRIAM NZEKE