La Rd-Congo s’avère être pionnière de la bande dessinée. En dépit du manque d’industrie du secteur, prémonitoire de la situation socioéconomique difficile du pays, les bédéistes rd-congolais tiennent mordicus à la relance et à la renaissance du 9ème art qui aura inéluctablement marqué des générations.
En vue de pérenniser les acquis identitaires de la bande dessinée face au manque d’industrie, plusieurs créateurs n’ont pas eu le choix que de se transformer eux-mêmes en éditeurs et distributeurs. C’est le cas de la structure Nouvelle Dynamique de la Bande Dessinée Congolaise, constituée de 20 auteurs bédéistes, qui a mis en place le concept « Zando BD » destiné aux écoles et universités dans le but de faire connaître la bande dessinée en inculquant une culture quotidienne de la BD au public cible.
« Notre objectif pour le moment c’est de faire connaître la bande dessinée. Quand les gens sauront qu’il y a la bande dessinée qui se vend, ils seront habitués à voir cette bande dessinée, à la consommer et ça va faire partie de leurs vies. Ensuite faire de la bande dessinée toute une culture quotidienne des congolais […] Le public est étonné de voir la BD parce qu’on a perdu cette culture. Pour le moment on est sur la bonne voie. Pour l’auto-édition, nous avons des sérieux problèmes, ça demande beaucoup mais on avance. C’est notre passion, on doit vivre de ça, on persévère », a déclaré le bédéiste Mola Boyika, vice-président de la Nouvelle Dynamique de la Bande Dessinée Congolaise dans un entretien avec Eventsrdc.com
En dépit des difficultés que rencontrent les bédéistes rd-congolais au quotidien, Mola Boyika croit, à travers ce concept de Zando BD, que l’avenir de la bande dessinée rd-congolaise sera meilleur.
« Nos projets d’avenir c’est de faire de la bande dessinée congolaise, la bande dessinée africaine et internationale. Faire consommer premièrement la bande dessinée au public congolais, et que la bande dessinée devienne un peu pareil avec la musique […] Nous sommes jeunes, pas avec beaucoup de moyens. On se bat pour faire connaître la bande dessinée ici en Rd-Congo. Je suis sûr que ça va marcher », poursuit-il.
Une initiative louable qui nécessite l’accompagnement de Kinshasa pour valoriser la bande dessinée en Rd-Congo, cet art qui aura marqué les époques.
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CHADRACK MPERENG