Jeune et activiste de Droit de l’homme rd-congolais vivant actuellement en Allemagne, Dieuleveut Butey Bulary demeure généreux. Avec son cœur rempli de compassion et d’amour, il ne supporte pas voir la souffrance des autres. A travers son ONG appelée « ASB Coopération », il est allé au chevet des lépreux de l’hôpital de la Rive, à Kinshasa. Receveur de plusieurs prix de mérite et d’honneur suite à ses multiples actions en faveur des nécessiteux en Tunisie, en Rd-Congo et en Allemagne. Néanmoins, il reste visionnaire et croit à l’émergence de la République Démocratique du Congo et de toute l’Afrique. Cet ainsi, il nous confie sa voix au cours de cet entretien.
Ce quoi la lèpre et quels sont ses symptômes, son mode de transmission et son traitement ?
La lèpre est une maladie ancienne, présente dès les premiers temps de l’humanité. Cette maladie fait souvent croire qu’elle a disparue et pourtant toutes les deux minutes, une personne dans le monde n’apprend qu’elle a la lèpre. C’est une maladie infectieuse chronique provoquée par la bactérie Mycobacteruim Leprae. La bactérie détruit les tissus de la peau et des muqueuses ainsi que les cellules nerveuses avoisinantes, ce qui entraîne des déformations et des mutilations. Jusqu’à présent on ne sait pas encore exactement comment la bactérie Mycobacteruim Leprae se transmet à l’homme. Mais la transmission d’homme à l’homme s’effectuerait vraisemblablement par les gouttelettes (éternuements, rire, paroles…) et par la sécrétion nasale infectée. Les premiers signes sont les tâches qui prennent une coloration claire sur les peaux foncées et une coloration rougeâtre sur les peaux claires, les gonflements dans le visage, chute des cheveux, atteinte d’organes internes, paralysies et atrophie des muscles, ce qui donne lieu à des déformations des membres. Il n’existe aucun vaccin contre la bactérie de la lèpre mais dans certains pays, la vaccination contre la tuberculose (Vaccin BCG) semble aussi apporter une protection contre la lèpre.
Pourquoi avez-vous pensé aux lépreux de Kinshasa ?
La République Démocratique du Congo est le pays le plus touché par la lèpre en Afrique. Près de 20% de cas enregistrés sur le continent se trouveraient en RDC. 5000 nouveaux cas sont dépistés chaque année. Contrairement aux idées reçues, la lèpre n’a toujours pas disparue. C’est particulièrement vrai pour la République Démocratique du Congo qui est le pays le plus touché par cette maladie sur le continent.
La lèpre cause des infirmités, des plaies, des amputations et des déformations, lui associant au Cancer qui est l’une des principales causes de mortalité chez les plus jeunes, avec chaque année 160.000 cas dans le monde dont environ 40% des décès enregistrés dans des hôpitaux de la République Démocratique du Congo avec un coût de traitement élevé. Et en dépit de tout, il existe encore de nos jours une petite communauté d’une dizaine des lépreux et cancéreux écartés de la société, mise en quarantaine, abandonnés à leur triste sort à cause de leurs infirmités et déformation que leur a causé la maladie. Des personnes qui ont perdus espoir de retrouvé leur sourire à nouveau et d’espérer à leurs meilleurs lendemain, des personnes négligées, des personnes qui crient à l’aide aux soutiens et que personne n’entende leurs cris d’alarme, mais aujourd’hui persuadé de l’urgence, Dieuleveut Butey – ASB Coopération a écouté leur appel et s’est conformée à l’article 3 de son statut qui est d’être plus proche des plus vulnérables en les apportant le strict minimum indispensable avec des approches humanitaire.
A cet effet, les jeunes de la dite organisation ont rendu visite la petite communauté des lépreux et cancéreux de l’hôpital de la Rive qui sont égaré de la société. Un réconfort accompagné d’un lot des médicaments sanitaire et de nourriture ont été apporté pour eux. Nous les avons aussi apporté un message de soutien pour leur signifié qu’ils ne sont pas seul, délaissé mais nous serons toujours là pour eux car étant chrétien la bible nous dit dans Jacques 1:27 que » La religion pure et sans tache, devant Dieu notre Père, consiste à visiter les orphelins et les veuves dans leurs afflictions, et à se préserver des souillures du monde ».
Quels sont vos champs d’actions ainsi que votre mission ?
Nous œuvrons dans 3 secteurs de base de la société, l’éducation, la santé et le métier. Notre soucis est de contribuer à l’émergence de la Jeunesse ainsi qu’appuyer le développement durable de notre environnement.
Pour l’éducation, notre mission est de contribuer à l’éducation de la jeunesse sous toutes ses formes en militant pour que tout jeune de 0 à X ait un accès facile à la scolarisation. Cet appui se fait à travers nos divers actions humanitaire en faveur des nécessiteux, des dons aux élèves, des forums d’éducation, ateliers…. et aussi contribuer à des constructions ou rénovations des établissements scolaires.
Concernant la santé, nous militons pour la bonne santé pour tous, notre contribution passe par le baie de nos modeste actions aux populations désœuvrés en organisant des campagnes médicale gratuit, prise en charge gratuit des démunis et distribution des produits pharmaceutique aux malades. Nous assistons aussi d’autres organisations pour les constructions et rénovations des centres médicaux.
Enfin notre 3ème secteur qui est le métier, là aussi nous militons pour que tout jeune diplômés aie un métier après son diplôme et aussi facilité ceux qui n’ont pas fait le long chemin universitaire d’avoir une bonne insertion professionnelle en organisant des formations professionnelles et des ateliers professionnels. Nous avons aussi des initiatives pouvant permettre la création de petites et moyennes entreprises pour pouvoir lutter contre le chômage et permettre aux jeunes de se prendre en charge.
Parlez-nous de vous en quelques lignes ?
Je suis Dieuleveut Butey Bulary, né un certain 14 juillet, à Matadi, en République Démocratique du Congo. Troisième d’une famille de 5 garçons dont 2 décédés si tôt. J’ai fait mes études primaires et secondaires au Collège Cartésien de Kinshasa où j’ai eu à obtenir mon Baccalauréat en Biologie-Chimie avant d’obtenir un BTS en administration réseau à l’école supérieur de métier informatique et commerce (ESMICOM). Après Kinshasa, je m’étais dirigé vers la Tunisie où j’effectuai mon parcours universitaire à l’Université Arabes des Sciences de Tunis (UAS) où j’ai eu à décroché mon Bachelor en Informatique Appliqué à la Gestion.
De l’autre bout de ma vie, je suis Co-fondateur de l’Africa Young Fashion qui est une ligne de vêtements valorisant la mode et la culture africaine, représentant de la league des jeunes pour la Démocratie et le Droit de l’Homme, chargé du bureau de la Jeunesse au sein de l’association panafricain Ammafrica Word basée en Allemagne, je suis l’actuel Coordonnateur du mouvement Blue qui est une plateforme politique nouvellement enregistrée à la commission électorale indépendante pour les prochaines élections législatives en République Démocratique du Congo.
Enfin, je suis le Président-Fondateur de l’organisation internationale ASB Coopération qui est une organisation non gouvernementale ayant comme but d’être plus proche des plus vulnérable en les apportant un soutien nécessaire à travers les dons et actions humanitaires pour s’attaquer à des réalités qui nous préoccupent pas jusqu’à ces jours. Grâce à nos différentes activités, nous avons reçu plusieurs prix et certificats.
Votre message à la population et aux autorités ?
Je lance un message d’amour et de paix à toutes les populations africaines et congolaises en particulier. Aimons-nous les uns les autres, partageons la joie autour de nous. Ne nous conformions pas à ce siècle présent et cultivons l’amour du prochain.
Aux autorités, qu’elles essayent de voir la souffrance de la population, qu’elles soient près de la population pour savoir leurs besoins. Car, la population ne pourra pas se nourrir, se vêtir ou vivre qu’avec la politique. La population a besoin de l’amélioration de ces trois secteurs qui sont la santé, l’éducation et le métier.
Votre mot de la fin ?
Mon mot de la fin serait mon testament. Mais pour le moment, je profite de cette occasion pour lancer un message aux personnes de bonne foi de venir en aide à ceux qui en ont besoin. Cela ne sert à rien de tout avoir en abondance aussi longtemps dans un coin perdu de la terre, il y a des humains qui meurent dans un cruel silence.
DANY KABANGA