L’insécurité bat son plein à Katshianga, un groupement incorporé de la ville de Tshikapa dans la province du Kasaï. Très inquiet par la situation sécuritaire de cette partie de la Rd-Congo, le député national, Guy Mafuta a adressé ce lundi 9 mai 2022, une question écrite au vice-premier ministre, ministre de l’intérieur et affaires coutumières, Daniel Aselo.
Dans cette question écrite déposée au bureau de l’Assemblée nationale, Guy Mafuta a commencé par retracer les événements récents à Katshianga : « En date du 30 avril 2022, sieur Akolo Paul, un trafiquant de diamants a été froidement abattu par des hommes armés au niveau de Katshianga, à moins de 10 kilomètre de la ville de Tshikapa. Le 7 mai de la même année, au même endroit, Monsieur James, un autre commerçant a également subi le même sort, c’est-à-dire tué par balle. En l’espace d’une semaine, sept trafiquants de diamants ont vu leurs colis être arrachés par des bandits armés qui leur ont laissés vie sauves car visiblement n’ayant opposé aucune résistance ».
Et de rajouter : « Cette partie du pays se remettant peu à peu d’un conflit tragique de Kamuena-Sapu, la situation socio-économique très précaire, aucune mesure sécuritaire, ni intervention n’a été prise à ce jour pour mettre fin à ce cycle de violence naissant. Des informations à notre possession renseignent que ni la police, ni les services de sécurité qui du reste sont à votre charge, ne seraient équipés à y faire face, faute des moyens ».
Guy constate : « Aucun moyen de locomotion, ni carburant leur permettant d’effectuer le déplacement si jamais la population mettait à leur disposition un véhicule ne serait disponible. Aucune dotation au niveau de la province pour leur fonctionnement efficace ».
Suite à un calme absolu des autorités, Guy Mafuta, l’élu de Tshikapa veut des éclairages sur la survenance des crimes et des tuéries à Katshianga. Le député a posé ces trois questions poignantes à Daniel Aselo :
1. Qu’est ce qui justifie l’inaction des services de sécurité et la police dans cette zone ciblée, non loin de la ville de Tshikapa ?
2. Êtes-vous informé de cette situation ? Si oui, quelles sont les mesures prises quant à ce ?
3. Qu’en est-il de la politique et programmation de dotation de la police et services de sécurité sur le plan logistique, équipement et formation ?
ETIENNE KAMBALA