Fidèle à sa tradition, la Foire internationale d’art contemporain 1:54 tiendra sa quatrième édition du 6 au 9 octobre 2016 à la Somerset House, à Londres. Comme à l’accoutumée les œuvres des artistes africains seront à l’honneur. Environ quarante galeries seront au rendez-vous. Fondée par la marocaine Touria El Glaoui, la Foire 1:54 s’est imposée comme une référence et une vitrine des artistes africains.
Cette manifestation est devenue le rendez-vous annuel incontournable de tous ceux, plasticiens, critiques d’art, collectionneurs, institutions, fondations, galeristes, commissaires d’exposition, qui s’intéressent à la créativité du continent. Aussi, le débat portant sur la validité même des termes « art africain contemporain » (par opposition à « art contemporain » tout court) semble avoir été depuis longtemps évacué, chacun ayant à cœur de participer à un événement doté d’une forte personnalité, laissent entendre certaines personnes.
Cette année, la foire présentera les œuvres de plus de 110 artistes africains et de la diaspora africaine, aux techniques variées et issus d’une grande diversité de contextes géographiques (30 pays : Algérie, Bénin, Cameroun, Côte d’Ivoire, République Démocratique du Congo, Ethiopie, France, Allemagne, Ghana, Italie, Japon, Kenya, Madagascar, Malawi, Mali, Maroc, Mozambique, Nigeria, Russie, Sénégal, Sierra Leone, Afrique du Sud, Soudan, Suisse, Togo, Tunisie, Ouganda, Royaume-Uni, États-Unis d’Amérique et Zimbabwe).
Parmi tant d’artistes qui seront représentés à Londres, figure Vitshois Mwilambwe Bondo. Ce rd-Congolais présentera une ou deux de ses œuvres lors de la Foire 1:54. Mêlant la peinture et le collage, son travail cherche à créer un univers nouveau. Vitshois se définit comme artiste sans pour autant évoquer son appartenance. Il préfère se faire appeler artiste contemporain d’origine africaine soit congolais et non artiste africain contemporain. Et effet, ses créations demeurent sans frontières. L’artiste visuel Vitshois Mwilambwe brise les limites géographiques ne fut-ce que du point de vue mental. A l’en croire, la représentation de l’image et la perception de l’image renvoient souvent à une sorte de stéréotype.
En utilisant divers mediums: peinture, installation, performance…, il scrute à fond une société dite, selon Vitshois, globalisante en démontrant la force et l’apport d’un artiste d’origine africaine. Dans ce contexte, il fait un art qui éveille les consciences, qui montre des choses d’une manière différente à travers des éléments qui s’avèrent à la fois voilés et dévoilés. Très souvent, l’artiste se met en scène, et faisant de son corps un support afin de pousser l’opinion à une réflexion sur la société et la politique. La clarté dans le discours qu’il construit se traduit clairement dans sa démarche artistique.
Cet ancien de l’Académie des Beaux-arts de Kinshasa et de la Rijksacademie Van Beeldende d’Amsterdam, dégage son fort intérieur de codé en même temps décodé. Ses différents moyens d’expression lui permettent de se confronter à l’actualité tant de son continent qu’à celle de l’art dans sa dimension universelle. Partout où Vitshois est passé, ses œuvres retiennent l’attention des professionnels et amateurs des arts visuels.
L’artiste est présent dans différentes grandes rencontre des arts visuels contemporains notamment des expositions (Art Basel en Suisse, Art Brussel, Joburg Art fair à Johannesburg, Scope international contemporary art show à New York, Foire d’art contemporain de Cape Town, Kuenstlerhaus Bethanien Galerie M à Berlin, Primo Marella Gallery à Milan, etc). A ces jours, ses toiles ont rapidement acquis une bonne cote. Initiateur par ailleurs de Kin ArtStudio, un centre d’art contemporain basé à Kinshasa, Vitshois Mwilambwe Bondo soutient les créations innovatrices en promouvant les jeunes artistes rd-congolais.
PATRICK NZAZI