« Tout Congolais a le devoir de faire échec à tout individu ou groupe d’individus qui prend le pouvoir par force ou qui l’exerce en violation des dispositions de la présente constitution… ». Tel est le dispositif garanti par la Constitution en République démocratique du Congo, en son article 64. Cette disposition constitutionnelle divise l’opposition et la majorité au terme du mandat présidentiel de Joseph Kabila, au pouvoir depuis 2001. L’heure est grave pour un régime en place dont le mandat expire légalement et légitiment le 19 décembre 2016. A l’approche de cette date fatidique, Jean –Jacques MBUNGANI est monté sur ses deux chevaux pour alerter les Congolais à l’unité, à la solidarité et à la concorde nationale afin de bannir la peur et le doute, à surmonter leurs divergences pour affronter comme un seul homme toutes les puissances obscures et les intérêts occultes qui œuvrent pour empêcher la mise en place effective d’une réelle démocratie au pays.
Dans une déclaration faite à partir de la Belgique, ce haut cadre du MLC, parti cher au Sénateur JP Bemba, exige la tenue d’un vrai dialogue entre la majorité et l’opposition radicale. Toutefois, il invite le peuple Congolais, dès le 19 décembre 2016, de se prendre en charge conformément à l’article 64 de notre Constitution. Et cela cas d’échec des négociations entreprises par l’intermédiaire de la CENCO.
Retrouvez ci-dessous l’intégralité de sa déclaration politique :
Nous, membres du Mouvement de Libération du Congo Extérieur en sigle M.L.C-Ext, résolument opposés à l’accord politique du 18 octobre 2016 de la cité de l’Union Africaine officialisant le glissement politique tant redouté dans notre pays, dénonçons avec la dernière énergie cette énième violation de la Constitution.
Au moment, où la perspective d’une alternance politique se concrétise dans l’esprit du congolais, une certaine classe politique tente par tous les moyens d’ imposer et justifier une prolongation artificielle du mandat d’un chef d’Etat qui par inertie, amateurisme, incompétence, mauvaise foi et arrogance porte une responsabilité réelle dans la situation de chaos institutionnel auquel doit faire face le Congo.
Face à cette inacceptable constat de démission et d’incapacité du pouvoir actuel à assurer ses taches régaliennes, Nous, membres MLC-Extérieur, sommes d’avis qu’en cas d’échec des négociations entreprises par l’intermédiaire de la CENCO, il est du droit et devoir du peuple congolais, dès le 19 décembre 2016, de se prendre en charge conformément à l’article 64 de notre Constitution.
Compatissant aux souffrances quotidiennes imposées, au pays, à nos compatriotes par la mauvaise gouvernance du régime actuel,
Nous exigeons:
- La démission de Joseph KABILA et de son gouvernement pour « haute trahison ».
- La tenue d’un vrai dialogue entre la majorité élargie aux allocataires de la cité de l’UA et l’opposition radicale;
- Des poursuites judiciaires nationales et internationales pour tous ceux qui se rendront responsables d’exactions à l’encontre des populations civiles dès le 19 déc. 2016.
Nous encourageons, tous les congolais, les militants du MLC et la jeunesse à se mobiliser sans délais pour faire face au danger qui menace les fondements mêmes de notre nation et l’avenir de notre cher et beau pays ;
Nous appelons tous les Congolais à l’unité, à la solidarité et à la concorde nationale afin de bannir la peur et le doute, à surmonter leurs divergences pour affronter comme un seul homme toutes les puissances obscures et les intérêts occultes qui œuvrent pour empêcher la mise en place effective d’une réelle démocratie en République Démocratique du Congo.
Fait à Bruxelles, le 2 déc. 2016
Dr Mbungani Jean-Jacques
Consul Général Honoraire
Secrétaire National MLC Extérieur