RDC – Bande dessinée : Face à l’absence des maisons d’édition locales, Mola Boyika appelle les bédéistes rd-congolais à “se prendre en charge”

La bande dessinée rd-congolaise vit un épanouissement remarquable. Cependant, l’absence d’une véritable industrie fragilise malgré une production copieuse, le processus de développement d’une BD rd-congolaise qui tient la cadence malgré les difficultés. À cela s’ajoute, la problématique du manque des maisons d’édition locales.

La bande dessinée rd-congolaise a un passé glorieux. Même si beaucoup en République Démocratique du Congo ont perdu la culture BD, les bédéistes du pays ne ménagent aucun effort pour promouvoir la bande dessinée rd-congolaise à travers des albums vaudevillesques qui, pour la plupart, décrivent le quotidien kinois et rd-congolais.

Avec l’absence d’un véritable marché, la bande dessinée rd-congolaise bat de l’aile. En sus, le manque des maisons d’édition locales ne facilite pas les choses malgré une production abondante. Les créateurs se transforment eux-mêmes en éditeurs et distributeurs.

Face à cette situation, Mola Boyika, auteur de plusieurs albums BD, qui a opté pour l’autoédition, appelle les bédéistes rd-congolais à “se prendre en charge”.

« La RDC a beaucoup de bédéistes qui sortent. Malheureusement il n’y a pas des maisons d’édition. Par rapport à tout ça, on s’est dit : on ne va pas attendre des années comme on l’a fait par le passé, avoir cette dépendance des maisons d’édition occidentales, on s’est dit qu’on doit se prendre en charge et faire des auto-éditions. Et par rapport à ça, ça marche. Les auto-éditions nous amènent à comprendre le public », a-t-il déclaré à Eventsrdc.com

L’auteur de « Kuluna Girls » préconise dans la foulée l’implication du gouvernement. « L’implication du gouvernement est très importante. On connaît tous la culture congolaise, on connaît tous notre milieu comment ça fonctionne, je pense que nous-mêmes auteurs des bandes dessinées devons d’abord faire le premier pas après le gouvernement viendra parce que la culture de la bande dessinée n’est plus d’actualité », a-t-il ajouté.

Avec la création des maisons d’édition locales adéquates, la bande dessinée rd-congolaise pourra gagner en temps mais surtout en accessibilité pour tous. Une implication tous azimuts et une bonne politique s’imposent afin que les bédéistes rd-congolais travaillent sans difficultés.

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CHADRACK MPERENG