Le 12 décembre 2016, le Conseil des affaires étrangères de l’Union européenne a annoncé des sanctions ciblées, y compris des interdictions de voyager et des gels d’avoirs, contre sept hauts responsables sécuritaires en République démocratique du Congo : Ilunga Kampete, commandant de la garde républicaine ; Gabriel Amisi Kumba, commandant de l’armée congolaise dans la région occidentale du pays ; John Numbi, ancien inspecteur général de la police nationale congolaise ; Célestin Kanyama, commissaire de la police nationale à Kinshasa, la capitale ; Delphin Kaimbi, chef du service du renseignement militaire ; Ferdinand Ilunga Luyolo, commandant de l’unité anti-émeute, appelée Légion nationale d’intervention, de la police nationale congolaise ; et Roger Kibelisa, chef du département de la sécurité intérieure de l’agence nationale de renseignements (ANR).
La citation suivante peut être attribuée à Ida Sawyer, directrice pour l’Afrique centrale à Human Rights Watch : « L’annonce de l’Union européenne, le 12 décembre, de sanctions ciblées contre sept hauts responsables sécuritaires en République démocratique du Congo envoie un message puissant, à savoir que la répression brutale ne reste pas sans conséquences. Ces individus ont joué un rôle clé dans la violente répression contre les activistes pro-démocratie, l’opposition politique, les manifestants pacifiques, et les médias au cours des deux dernières années, durant lesquelles le président Joseph Kabila a cherché à se maintenir au pouvoir au-delà de son deuxième et dernier mandat autorisé par la constitution, qui se termine le 19 décembre ».
« Les mesures fortes de l’UE expriment la vive préoccupation au sujet de la direction dans laquelle la RD Congo se dirige, et du risque réel que le pays pourrait sombrer dans des violences à grande échelle dans les semaines à venir. Le président Kabila et les autres hauts représentants du gouvernement devraient mettre fin aux mesures de répression, y compris en autorisant les manifestations pacifiques et en donnant l’ordre aux forces de sécurité de ne pas faire un usage excessif de la force, en libérant les prisonniers politiques et en abandonnant les poursuites injustes contre les leaders politiques et les activistes pro-démocratie, et en rouvrant les médias fermés. Le plus crucial est que le président Kabila s’engage publiquement à respecter la constitution et qu’il annonce qu’il quittera ses fonctions. »
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