La lecture demeure importante dans la vie de l’homme étant donné qu’elle ouvre l’esprit, aiguise nos capacités d’écriture, soigne notre grammaire et enrichit notre vocabulaire. Aujourd’hui en Rd-congo, la pratique de la lecture semble être une exception et non la norme pour les jeunes. Quelle est donc la place de la littérature dans les milieux des jeunes congolais ?
Journaliste, responsable culturelle et initiatrice du Café littéraire de Missy, Missy Bangala donne son point de vue. « Dans le même milieu à peu près, on est en train d’évoluer, on a des jeunes qui se consacrent de plus en plus à l’écriture, parce que qui parle de la lecture parle aussi de l’écriture, ça va de paire. Il ya beaucoup de jeunes qui se sont réveillés actuellement, des talents en écriture et moi je dirai que pour avoir l’écriture assez consistante, il faut beaucoup lire et certains jeunes lisent beaucoup », a-t-elle affirmé lors de son passage dans l’émission La Libre antenne sur Eventsrdc FM Live.
Missy a souligné dans la foulée que la cause qui fait que les jeunes n’arrivent pas à avoir facilement l’accès à l’objet du livre, c’est le fait que certains se sentent un peu limités par rapport à leur réflexion et écriture, ou bien dans leur environnement étant donné qu’ils n’ont pas forcément l’accès aux livres de recherche, et les thématiques qu’ils voudraient consulter.
Pour sa part, Larissa Diakanua, journaliste, spécialiste en communication, écrivaine et membre de l’Association des Écrivains du Congo, estime que le manque de la lecture par les jeunes rd-congolais est lié à l’environnement où ils évoluent.
« Je vais parler pour le cas de l’environnement dans lequel j’évolue. Lire n’est pas une exception. En tant que journaliste, lire c’est la passion commune que nous partageons parce que j’appartiens à plusieurs groupes où la lecture est la passion commune. Étant journaliste ou personne qui est dans le domaine de la communication, lire c’est quelque chose qui est assez évident », a souligné Larissa Diakanua.
Dans le chef des jeunes cependant, la lecture est devenue assez rare, voire une exception selon l’ancienne journaliste de Top Congo : « Il y a des gens qui sont surpris quand ils voient d’autres jeunes en train de lire et d’écrire. La lecture doit être quelque chose qui doit être inculquée par les parents. Déjà le premier environnement dans lequel on évolue, si on a des parents qui ne lisent pas, les enfants ne liront pas non plus. Le goût de la lecture vient également de l’école – des bibliothèques -. »
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DEBORAH LUBELA