Figure emblématique du gospel rd-congolais, Moïse Mbiye continue à faire parler de lui grâce à la délicatesse avec laquelle il pratique son art.
Née le 9 septembre d’une certaine année à Kinshasa, mégalopole rd-congolaise, la réserve de l’Éternel est fils biologique de l’apôtre Emmanuel Mbiye, fondateur de l’église Cité Béthel et l’un des pères de l’église de réveil en République Démocratique du Congo.
Cinquième d’une famille de neuf enfants, Moïse Mbiye a suivi son cursus scolaire normalement comme tout enfant. Façonné par sa vocation, celui que l’on appelle trivialement « Ya Momo », a aussi fait des études théologiques question de se perfectionner pour la pastorale.
Très jeune à l’âge de 10ans, le patron de Bibomba Music fait ses premiers pas dans le microcosme du gospel au sein du groupe d’adoration junior. Trois ans après, il sera initié au piano par un professeur de l’Institut national des arts – INA -. Ce, sur recommandation de son père qui avait déniché en lui un talent musical exquis.
Dans la quête de satisfaire sa dextérité musicale, ce chantre intègre le groupe d’adoration « Les Étoiles de louange » où il va performer en tant que claviériste et chanteur par intermittence en compagnie des autres artistes à l’instar de Mike Kalambayi et Yannick Ntumba.
Petit à petit remarquable dans le gospel, Moïse Mbiye prestera dans l’enregistrement du 1er album du groupe Litatoli dirigé par Charles Mombaya, l’une des icônes de la musique chrétienne en RDC.
À la suite de la prouesse dont il avait fait montre à l’enregistrement de l’album “Litatoli”, Ya momo sera sollicité pour occuper le poste de directeur artistique lors de l’enregistrement de « Plus que cristal », deuxième chef-d’œuvre de cet orchestre chapeauté par Charles Mombaya, d’heureuse mémoire.
En 2007, la carrière de Moïse Mbiye connaîtra un shift après la mise au marché de son premier opus dénommé : “Influence”. Un chef-d’œuvre qui s’imposera notamment grâce à des titres tels que “Bibomba bomba” et “Tuna nga Nini”. Le succès indicible de ce projet solo, générera de l’entrain à cet artiste qui enchaînera avec d’autres albums, tels que : “Cœur de l’agneau”, “Champion”, “Héros”, “Maxi je t’aime” où on retrouve des titres comme “Ye oyo”, “Triomphe” et enfin “Royal”.
Dans son actif, Moïse Mbiye a livré plusieurs concerts. À titre exemplatif, en 2017, il a fait carton plein au Shark club de Kinshasa et en 2019, l’artiste au talent insoupçonné a dompté le Palais des sports à Libreville, capitale gabonaise.
Outre sa casquette d’artiste musicien, depuis 2018, par le truchement de sa maison de production Bibomba Music, Moïse Mbiye met en lumière des artistes. La première bénéficiera de cette structure de production, c’est Trina Fukiau qui a interprété « Je serai couronnée » et d’autres tubes à succès tels que « Loboko ya Nzambe ».
Tel un véritable héros, Moïse Mbiye a su royalement triompher dans le milieu du gospel alors qu’il a dû faire face à d’énormes difficultés.
FRANCIS AHUKA