Après son séjour aux États-Unis d’Amérique, Fred Kabeya reprend l’enregistrement de « Nzela » 

Talentueux. Fred Kabeya est cet artiste musicien chanteur et auteur-compositeur rd-congolais qui évolue dans le silence, mais contribue à la réalisation et à la réussite de plusieurs projets musicaux en République Démocratique du Congo et ailleurs. Il a sa place dans la musique rd-congolaise et celle du monde. Comme un séminariste, il côtoie les grands, les moyens et les musiciens novices sans se mêler dans les polémiques. Après un séjour professionnel aux États-Unis d’Amérique entre avril et mai derniers où il a représenté la RDC dans le projet « OneBeat » aux côtés de ses collègues de diverses nationalités, il est de retour à Kinshasa où il est basé. Surplace, il se concentre encore aux travaux de son tout premier album. (Interview)

Vous aviez séjourné durant un mois aux États-Unis d’Amérique pour le compte du projet « One Beat ». Comment cela s’était déroulé ?

Oui, j’avais totalisé plus un mois aux États-Unis d’Amérique pour une résidence de dix jours avec 25 artistes venus du Kenya, du Honduras, de la Colombie, de l’Argentine, du Mexique, de l’Arabie saoudite, de la Corée du Sud, du Japon, du Maroc, de l’Égypte … et des autres États des États-Unis même. Ensemble, nous avons travaillé pour la création des musiques avec nos différentes cultures musicales et autres. Après la résidence, nous avons effectué une tournée ici-même et avons animé des ateliers dans les écoles et universités.

Pourquoi « OneBeat » ?

« OneBeat » est un programme du département d’État américain pour la diplomatie culturelle qui a pour but de rassembler les artistes musiciens de différents coins du monde et faire un battement (la musique comme langage universel). 

Dans combien d’États ou villes aviez-vous livré des concerts ? Combien restent-ils ?

Nous avons effectué 7 concerts dans différentes villes de ce pays-continent comme notre République Démocratique du Congo. 

Cette tournée avec vos collègues musiciens américains, kényans, était-t-elle ponctuée par un single ou un album ?

C’était une collaboration et en même temps, une diplomatie culturelle entre les artistes des pays invités. C’est le vivre ensemble et le collaborer ensemble qui nous caractérisent. 

Vous vous confiez aux médias qu’en cas de nécessité. Parlez-nous du montage de cette connexion RDC, USA et d’autres pays du monde ?

Concrètement, avec mes collègues, nous n’avions pas prévu l’enregistrement d’un disque. Lors de « OneBeat », les artistes créaient et jouaient ensemble les projets des uns et des autres et parmi mes compositions, j’ai eu à collaborer avec les américains, kényans, colombiens et grecques. La même configuration, même pour la tournée. 

Auteur des chansons telles que « Lolango », « Amour A » et « Réseaux sociaux », vous préparez un album depuis plus d’une année. Comment vous l’intitulez ?

Mon premier album sera intitulé « Nzela ». 

À quand sa sortie ?

Naturellement, pour le début de l’année prochaine (2025). 

Quelle est l’idée maîtresse de ce disque ?

« Nzela » est le résumé de mon influence musicale et de ma vie. Cet album raconte mes passions avec le monde entre autres, l’apprentissage, l’amour et l’engagement citoyen. 

Jeune au croisement de plusieurs styles musicaux depuis plus d’une décennie. Comment définissez-vous ce que vous faites comme musique ?

Ma musique évolue au fil des années et du temps. Je pense qu’après la sortie de cet album les gens pourront m’identifier. 

La rumba est devenue universelle depuis 2022. Envisagez-vous un projet avec vos collègues musiciens des autres cieux ?

La rumba m’a toujours passionné depuis mon jeune âge et j’ai beaucoup milité et travaillé pour sa codification et son évolution. J’ai même animé deux ateliers à l’Université Darmouth et à Portland. Une façon pour moi de faire découvrir cet héritage qui est en même temps historique et permet au monde de nous identifier.

Que dites-vous à toutes ces personnes qui vous découvrent ou qui se rappellent de vous à travers cet entretien ?

Je ne sais que faire de la musique et je vous demanderais de faire attention à ce que vous consommez comme musique, car la musique a une puissance incroyable, et agit rapidement sur le comportement d’un peuple. Je suis Fred Kabeya, un artiste que vous pouvez soutenir et compter pour une autre version de la musique congolaise.

Toujours avec un habillement particulier, surtout lors de vos multiples concerts à Kinshasa et à l’étranger. C’est qui votre styliste ou habilleur ?

Pour mes différentes prestations scéniques, je suis habillé par la marque Issé du styliste rd-congolais Cédric Isengoma. 

CINARDO KIVUILA