Parés à favoriser l’éclosion des jeunes footballeurs, les terrains municipaux de Bandalungwa se voient illogiquement conquis par les kermesses des vacances au grand malheur des férus du ballon rond.
À Kinshasa, l’organisation des kermesses passe pour une tradition toutes les grandes vacances. La population s’en donne à cœur joie profitant des moments jouissifs et partageant des valeurs communes avec convivialité et avec un message de paix. Si organiser des kermesses dans la capitale rd-congolaise est loin d’être un casse-tête, les lieux choisis pour leur organisation dérangent cependant.
Les terrains municipaux n’échappent guère à la force déloyale de la reine détente. Ils sont accaparés par des kermesses et autres activités non-sportives. Une désacralisation qui ne dit pas son nom.
Cette situation met en mal l’encadrement de la jeunesse et entrave les activités sportives des jeunes de cette commune qui y organisent des entraînements et des matchs officiels à grands enjeux au niveau des divisions inférieures.
Le malheur des uns faisant le bonheur des autres, cette reconversion en kermesses profitent plutôt aux exploitants des stands qui, non sans désintérêt de la situation des jeunes footballeurs de Bandalungwa, ne voient que leur appât de gain. Des activités diverses y attirent la population kinoise. Concerts, activités commerciales, tout tourne autour du divertissement et de l’argent.
Ces kermesses sont une aubaine pour plusieurs vendeurs de doubler, voire tripler leurs bénéfices. Selon certains, ces emplacements constituent des endroits propices au développement d’activités économiques pendant cette période des vacances. Mais encore faudra-t-il pousser un coup de gueule de voir l’avenir des jeunes footballeurs de la commune de Bandalungwa être sacrifié.
Cette situation anormale peut provoquer une déviation des ambitions des jeunes footballeur de Bandalungwa. Ils se sentent délaissés et ne savent plus à quel sens se vouer pour retrouver le goût du terrain.
« Ces terrains ont été construits pour des compétitions sportives et non pour des kermesses. Il n’y a pas moyen d’organiser des championnats, activités sportives à cause des kermesses », s’insurge un jeune footballeur de la commune de Bandalungwa.
Il sied de rappeler que beaucoup de terrains de jeux laissés par les belges ont été vendus par des gouverneurs et bourgmestres en complicité avec certains responsables du ministère des affaires foncières. Ceux qui sont encore entre les mains de Kinshasa sont malheureusement attribués aux organisateurs des kermesses qui mettent en mal la progression de l’encadrement de la jeunesse rd-congolaise.
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ROSE ATUNAKOW