Connu pour son professionnalisme et sa maîtrise dans la présentation du journal télévisé à la Radio télévision nationale – RTNC -, Jean-Pierre Kasangana Mbengu a été honoré par cette chaîne publique avec l’inauguration d’un nouveau studio portant son nom, le mardi 15 octobre 2024, en présence du ministre de la communication et médias Patrick Muyaya.
Ému par cette marque de reconnaissance à son égard, Jean-Pierre Kasangana reconnaît en cet acte, un hommage non seulement à sa personne mais également à toute une génération. Interview.
Vous avez récemment été honoré par les comités de gestion, en présence du PCA, de la Directrice générale, du DGA et du ministre de la Communication. Quelles sont vos impressions ?
Au-delà des émotions, comme vous l’avez vu, j’ai été ému aux larmes. Je considère cela comme un hommage non seulement à Kasangana, mais à toute une génération, y compris des figures comme Fwassa Tombwisa et Limadja Wembi. Je ne me vois pas comme une personne isolée, mais comme un membre d’un collectif de jeunes journalistes qui ont débuté ici. Aujourd’hui, nous avons des noms comme Mulewombembo et Tulele. En répétant, je dirais que ma désignation est un symbole et un choix. Je remercie toutes les initiatives qui ont soutenu ma candidature.
Vous avez exercé ce métier pendant 40 ans, de 1984 à 2024. Quels souvenirs souhaitez-vous partager ?
Il faut d’abord avoir de la passion pour ce métier. Nous avons commencé à travailler sous le régime de Mobutu, ce qui nécessitait beaucoup de prudence. Avec l’arrivée de la libération, nous avons pu respirer un peu, mais cela exigeait toujours un sens aigu de la responsabilité, surtout au sein d’un média public.
Vous avez travaillé à la Télévision nationale sous quatre Présidents : Mobutu, Laurent-Désiré Kabila, Joseph Kabila et Félix Tshisekedi. Comment avez-vous géré les pressions ?
Le véritable défi réside dans le fait que, quelle que soit l’administration, cette chaîne de télévision d’État est la voix du gouvernement. C’est un constant dans notre travail.
Quel message souhaitez-vous adresser aux jeunes qui aspirent à faire ce métier et à accumuler autant d’années d’expérience que vous ?
Je leur dirais d’espérer travailler selon notre modèle, même si aucun modèle n’est parfait. Nous avons également commis des erreurs et subi des sanctions. Cependant, je reviens sur l’importance de la responsabilité, qui est une tâche lourde, mais essentielle.
RÉDACTION