Depuis son interprétation du personnage de Prosper, un chauffeur Uber adepte de la sape, dans la comédie fantastique éponyme réalisée par Yohann Gloaguen attendue en salles ce mercredi 26 mars 2025, Jean-Pascal Zadi s’engage désormais pour une reconnaissance du mouvement en France.
L’héritage de la Société des ambianceurs et des personnes élégantes ancré dans l’imaginaire collectif comme une philosophie en plus d’une culture, se pérennise. Des codes établis par le mouvement consolident l’esprit créatif et continue à faire des adeptes, épris des styles pimpants, de la démesure et de l’exubérance. Ceux-ci doivent alors respecter la trilogie de couleurs.

Dans les deux Congo, la Sape est devenue une véritable religion D’ailleurs, le 10 février de chaque année, les sapeurs de deux pays séparés par le fleuve Congo célèbrent leur mouvement. Une date symbolique qui fait penser à la disparition du Pape de la Sape Adrien Mombele Ngantshie alias Stervos Niarcos. Des figures notamment de la chanson comme Papa Wemba, ont contribué à sa popularisation.
La Sape pour une reconnaissance internationale
La Sape est une culture et un état d’esprit. Elle inspire grâce à son expression codifiée. Au-delà des frontières congolaises, la Sape se comporte bien meme si le combat d’une meilleure reconnaissance demeure.
Acteur, producteur et rappeur français d’origine ivoirienne Jean-Pascal Zadi assure vouloir militer pour une journée de la Sape en France qui s’appellerait “La Saint Koffi Olomide”.

« J’ai grandi dans une famille ivoirienne, où mes parents parlaient le français et le bété, qui est ma langue maternelle. En France, il y a des gens qui parlent pakistanais, espagnol, lingala, bété, anglais, arabe… C’est ce qui fait la beauté de la culture française […] Moi, je milite pour un jour par an de sape en France où on devrait tous être habillés, tous être sur-élégants. Et ça devrait s’appeler la Saint Koffi Olomide », a souhaité l’acteur qui incarne le rôle d’un adepte de la Sape dans le film « Prosper ».
Une lutte noble de l’acteur de “Tout simplement noir” pour un mouvement paré à être reconnu à sa juste valeur.
CHADRACK MPERENG