Concert de Fally annulé : les com-battants en fête

Regret pour Fally et ses producteurs. Satisfaction pour une frange des rd-congolais de la diaspora qui depuis 2011 interdit des productions scéniques des artistes rd-congolais à l’espace Schengen.

En intégralité, le communiqué de la production à travers son site Internet, lacigale.fr :

« La société Décibels Productions informe le public de Fally Ipupa Official que le concert qui devait se dérouler le 22 juin 2017 à La Cigale ne pourra avoir lieu, suite à un arrêté préfectoral interdisant la tenue du concert. Fally Ipupa et les producteurs regrettent vivement cette décision. Les spectateurs munis de billets pourront se faire rembourser uniquement dans les points de vente au sein desquels ils les ont acheté ».

De son côté, le revendeur numérique des tickets de ce concert, digitick.com a signifié dans son communiqué du mardi 21 juin 2017 : « Événement annulé. La production est contrainte d’annuler le concert de Fally Ipupa à la Cigale demain 22/06 par ordre de la Préfecture. Les billets sont remboursés dans un délai de 2 mois ».

Selon notre source, cette décision émane de la Préfecture de Police de Paris qui après plusieurs attentats déjoués, ne veut pas qu’une tension voit le jour au cours d’une production musicale scénique où les points de vue des membres d’une communauté se divergent. Motif plus ou moins valable pour des raisons sécuritaires. Car, la télévision France24 au cours de ses éditions du 21 juin 2017, a diffusé plusieurs concerts des africains et autres peuples autour de la fête de la musique.

 

 

Désolation pour une diaspora qui durant près de dix ans a du mal à appeler le mal par son nom. L’embargo infligé sur les artistes en provenance de Kinshasa, singulièrement, les musiciens ne cadrent pas avec le business musical actuel. D’après nos observations, seuls, les artistes de la rumba et du ndombolo basés à Kinshasa sont capables de drainer des foules, de vendre des billets des concerts et des chansons physiquement ou sur Internet. Ces derniers oublient que ces genres d’agissement ou de propagande freine la commercialisation de la musique rd-congolaise au bénéfice de celle des autres peuples du monde au niveau de l’espace Schengen.

Depuis un moment, le dicton selon lequel la diaspora est le cimetière des chanteurs se confirme (Poto cimetière ya bayembi). Car, certains musiciens du ndombolo et de la rumba sont complices aux con-battants (combattants) qui nuits et jours formatent des coups contre les artistes musiciens rd-congolais les plus en vue et en provenance de Kinshasa. Un top 5 de musiciens rd-congolais les plus sollicités sera dressé dans les prochains jours.

Rendez-vous le 15 juillet 2017, à l’Olympia Coquatrix de Paris. Cette fois-là, que dirait la Préfecture de Paris ?

MIRIAM NZEKE