Couvert de plusieurs casquettes, Georges Lusambulu Samba aka El Georges est auteur, compositeur, chanteur et rappeur chrétien rd-congolais. Il est dans ce monde musical depuis plus dix ans et a démontré ses potentialités le 24 avril 2017 lors du concert événement de la pop star de la musique chrétienne, Moïse Mbiye, au Shark Club à Kinshasa. Aguerri, El Georges prépare soigneusement son tout 1er opus intitulé « Crescendo » et programme sa sortie pour octobre 2017. Il est produit par le label Happy People dirigé par Michel Mutahali. En attendant le mois d’octobre, le chantre a récemment servi au peuple de Dieu et à tous les amoureux de la bonne musique, le premier single de son album intitulé « Honnêtement » et le clip de la chanson « Boomerang ».
En quelques lignes, parlez-nous de votre parcours musical ?
Je compose des chansons depuis l’âge de 15 ans. A 17 ans, j’ai intégré la chorale du groupe de prière charismatique Sacré Cœur, au sein de laquelle j’ai appris les b-a-ba de la musique. Ma Passion pour le rap, le R’n’B et la culture Hip Hop en général m’a poussé à créer avec des amis notre premier groupe de musique urbaine, « Vase de terre ». J’ai ensuite remporté, en décembre 2012, la 1ère édition de la Découverte de nouveaux compositeurs (DNC), organisé par le pasteur Marcello Tunasi. L’année suivante a marqué le début de ma carrière solo. En parcourant les églises de Kinshasa pour présenter ma musique, j’ai croisé Michel Mutahali, DG du label Happy People, qui me signe en début 2016.
Qu’est-ce qui avait poussé le pasteur-chanteur Moïse Mbiye et sa direction artistique de vous aligner parmi les musiciens invités au concert du 14 mai 2017 ?
Il m’a découvert dans le clip de la chanson « Emmanuel » dans lequel j’ai réalisé en collaboration avec la sœur Dena Mwana et il avait beaucoup aimé.
Le choix de la chanson « Likabo ya motuya » a été faite par vous ou par Moïse Mbiye ?
Par le Pasteur lui-même. Ce choix m’a arrangé parce que « Libonza Ya motuya » a toujours été une de mes chansons préférées.
Qu’avez-vous ressenti lorsque vous avez constaté la communion entre le public et vous ?
La joie de n’avoir pas lutté en vain depuis toutes ces années. Je voyais tous les efforts fournis pour produire, par la Grâce de Dieu, ce bon fruit. J’ai béni Dieu pour le travail qu’Il a accompli. J’ai dis Eben Ezer, jusqu’ici Il est avec moi.
Le rap n’est pas très consommé en RDC. Quelles sont les stratégies que vous mettrez en place pour mieux vendre votre disque ?
Une des stratégies qu’on a mis en place était le remix de « C’est Jésus la star » en featuring avec ma « Label mate » la sœur Dena. L’idée était d’adoucir un peu le rap avec une voix féminine connue, pour le rendre accessible à ceux qui ne le consomment pas. Ensuite, il y a eu une autre collaboration toujours avec la Sœur Dena Mwana dans son album. Nous avions à notre actif deux collaborations avec une artiste dont la musique est déjà très bien consommée chez nous. Une autre stratégie mise en place consiste à multiplier des apparitions sur scène. J’ai presté et je preste encore dans plusieurs événements chrétiens organisés à travers la ville. Cela me permet de proposer au public pratiquement chaque semaine ma musique de plusieurs manières. Nous avons aussi opté pour le fait de sortir l’album progressivement : en juin, nous l’avons mis en vente uniquement sur les plateformes de téléchargement légales, un EP de trois chansons (Boomerang, C’est Jésus la star et C’est Jésus la star [Remix]). Nous venons également de sortir « Honnêtement », le premier single de l’album et le clip de Boomerang. Nous avons, avec ces différentes stratégies, pu préparer notre terrain pour qu’à la sortie de l’album celui-ci soit bien accueilli.
Pourquoi le titre « Crescendo »
Dans mon disque je parle de l’évolution, de la progression… Je me suis inspiré de Romains 6:22, où l’apôtre Paul parle du fait qu’on est, en Jésus, libéré du péché et que nous avons pour fruit la « Progression » dans la sainteté et pour fin la vie éternelle. Je me présente à travers les chants de l’album comme étant un jeune chrétien qui évolue progressivement dans sa lutte contre le pêché pour plaire à Son Dieu tout en visant l’idéal qui est la vie éternelle. Je parle également de la Progression dans ma carrière. Cet album raconte un peu l’histoire de l’évolution de ma musique, de la mienne en tant qu’artiste et de l’évolution du rap chrétien en RD-Congo. L’idée, en parlant ainsi de l’évolution de mon travail, est d’encourager, de challenger les plus jeunes qui aimeraient faire comme nous. Le titre de l’album devait, de manière succincte, parler de cette évolution ou de cette progression dans la sainteté et dans la musique que je fais. Pour moi, le titre idéal est Crescendo.
CINARDO KIVUILA