Loin du pays, à Dakar où il a élu domicile depuis quelques années, Keydjune Lengha Lengha a gardé un œil très regardant sur la situation économico-politique de son Congo natal. Il tient mordicus à porter sa pierre à la construction de ce vaste édifice qu’est la République Démocratique du Congo.
Plutôt que de rejoindre le rang des « combattants », Keydjune a opté de faire de la politique active après avoir créé son parti politique, dénommé Mouvement des jeunes démocrates et libéraux -MODEL. Dans un entretien accordé à Eventsrdc.com, il est revenu sur la descente aux enfers du Franc congolais qui se déprécie face au Dollars américain. Il est d’avis que l’économie congolaise est malade. Et cette maladie est provoquée par le climat politique qui est très malsain. « Dès que le climat politique va se détendre, le marasme économique prendra fin », croit-il.
En attendant, la situation va de mal en pis. Pour tenter de stopper l’hémorragie, Keydjune, en sa qualité de juriste et financier, propose: «de quitter le système de change fixe à travers l’arrimage à la monnaie chinoise, par exemple, comme alternative du système de change flottant avec le dollars américains qui ne fait qu’écraser les ménages les plus modestes sous le poids de la demande sociale».
Le président du MODEL accuse le gouvernement Tshibala de ne pas être à la hauteur de la tâche. « Ce gouvernement n’a pas le mérite numérique et brille par l’impertinence des mesures économiques », dit-il non sans taxer cet exécutif d’être politique et non économique. Ce, parce que le gouvernement est incapable de faire fléchir le taux d’inflation galopant et de le maitriser comme l’a fait Matata. « Surveiller le taux d’inflation est le seul mérite du gouvernement Matata qui a su maintenir ce taux à 1,5% en dessous du plafond du taux d’inflation », reconnait Keydjune. Et d’enseigner: « nous surveillons le taux d’inflation pour que la monnaie ne perde pas sa valeur. C’est l’un des principes élémentaires de la macro-économie. Lorsqu’il y a une inflation, les prix augmentent et il y a rareté de la monnaie en circulation. Ce qui influe sur la parité du pouvoir d’achat des populations ».
CINARDO KIVUILA