Quelques jours après la fin des 8èmes Jeux de la Francophonie organisés à Abidjan, en Côte d’Ivoire, les artistes Rd-congolais du volet culture et arts montent au créneau et réclame considération et réparation. Dans un mémo adressé au ministre de la Culture et des arts, …, ces artistes ont sollicité « une considération au même titre que les autres disciplines et une réparation en même temps pour nous remettre dans nos droits ». Ce, pour avoir porté et défendu les couleurs nationales en dépit des conditions difficiles dans lesquelles ils étaient plongés avant, pendant et après ces jeux. Dans ce mémo, la délégation des artistes aux 8èmes Jeux de la Francophonie a salué la réception par le Premier Ministre Bruno Tshibala, pour encouragements et n’a pas digéré la ségrégation dont a fait preuve le gouverneur de Kinshasa André Kimbuta. Ce dernier n’a reçu que les sportifs alors qu’à Abidjan la Rd-Congo a été représentée par trois volets: sport, culture et arts ainsi que création numérique et communication.
Culture et arts : hip hop dance, marionnette géante, sculpture, littérature, peinture, photographie et chanson. La responsabilité lui revient en tant qu’autorité de tutelle. Nous vous rappelons les grandes lignes des obligations non tenues et les difficultés rencontrées avant, pendant et après cette fête de la francophonie.
Pour avoir porté et défendu les couleurs nationales, ils sollicitent « une considération au même titre que les autres disciplines et une réparation en même temps pour nous remettre dans nos droits et cela pour que les générations futures suivront les mêmes pas, de trouver le goût et la fierté de servir le pays ». La RDC a participé avec trois volets: sport, culture et arts ainsi que création numérique et communication.
Promesses non tenues
Avant :
– Les œuvres devraient être réalisées sur financement du gouvernement.
Malheureusement, le budget n’a pas été débloqué jusqu’à la veille du départ pour Abidjan. Cela étant, les œuvres présentées à la Francophonie ont été réalisées sur fond propre des artistes ;
– Le frais pour la fabrication des caissons n’a pas été octroyé comme convenu et les emballages utilisés pour l’expédition des œuvres étaient non-appropriés pour l’image du pays. Nous avons présenté un état des besoins pour produire des caissons pouvant contenir les œuvres en toute sécurité mais dommage une somme forfaitaire d’USD 83 a été remise à chaque participant. Cette somme n’a suffi que pour l’achat des scotchs, des tissus et des cartons pour emballer de façon non-professionnelle les œuvres pour une compétition de marque comme celle de la Francophonie ;
– L’internement des artistes pour la bonne préparation de cette compétition quelques semaines avant le départ d’Abidjan n’a pas eu lieu.
Difficultés rencontrées
– Trouver par tous les moyens nécessaires le fond de préfinancement qui, malheureusement, n’a pas été remboursé pour produire les œuvres ;
– Travailler sous pression avec des outils et équipements non appropriés en vue de sauver l’image du pays.
Pendant :
– Premier jour d’arrivée à Abidjan, aucun chef de délégation n’était sur place pour nous orienter ce qui a occasionné le repos à la belle étoile ;
– Manque de participation au vernissage pour les arts visuels suite au retard du chef de délégation ;
– Manque de considération du volet culture et arts par rapport au volet sport. D’où, nos difficultés et plaintes ne trouvaient aucune solution ;
– Le frais de mission reçu par chacun à l’ordre d’USD 800 sur place à Abidjan a servi pour certains (danseurs et musiciens) à l’achat des tenues de prestation alors que cela devait être à la charge du gouvernement et pour d’autres (sculpteurs, peintres, photographes, etc.) à la réparation des œuvres endommagées suite au mauvais conditionnement (mal emballées) ;
– Pas de tenue pour le défilé d’ouverture. D’où, notre absence à ces cérémonies.
Après :
– Au retour d’une enveloppe de CDF 30.000 a été remise à chaque participant pour le transport ;
– La délégation composée de toutes les disciplines était reçu par le PM mais le Gouverneur de Kinshasa n’a reçu que les sportifs.
DANY KABANGA