A l’UDPS/Kibassa, c’est Protais Lumbu le Président en exercice

Le Président national de l’UDPS Kibassa, Protais Lumbu Maloba Ndiba a au cours d’une conférence de presse organisée ce samedi 27 août 2016, en fin d’après-midi en sa résidence à Kinshasa dénoncé le push dont il a été victime en début de semaine, de la part d’Augustin Kibassa, fils d’un des co-fondateurs de ce parti. « Je vous informe du putsch qui s’effectuer au siège social du Parti qui est aussi la résidence de Monsieur Augustin Kibassa et dont je n’ai été mis au courant que par la radio trottoir et la presse nationale et internationale », a-t-il déclaré.

Les points ci-après ont été développés par le Président national, à savoir :

1. De l’écartement malicieux des Statuts valables du 15 avril 2000 au profit d’un montage dénommé Statuts coordonnés du 15 octobre 2010.
2. De l’encombrement au siège social de la 12^ème rue/Limete et la nécessité de le déplacer momentanément à mon cabinet d’avocat situé à Binza UPN-Télécom, n°03, avenue Lumbu ;
3.  De la méfiance à notre détermination pour la réunification du Parti ;
4. De l’auto exclusion de l’UDPS de Monsieur Albert Moleka Nzoko, 3^ème vice-président du Parti pour son appartenance à la plate-forme électorale Front des démocrates et sa participation au dialogue contrairement à la note qu’il a cosigné le 14 décembre 2015 avec le 2^ème vice-président.
5. De la position de l’UDPS vis-à-vis de récentes déclarations d’un groupe des Fondateurs historiques et d’un groupe de Pionniers de L’UDPS respectivement le 14 et 15 août 2016.

Il a profité de cette occasion pour informer à l’opinion que son parti est membre de l’Alternance pour la République, une plateforme du Rassemblement de l’Opposition. S’agissant du premier point, il a rappelé à l’opinion que l’UDPS a été créé le 15 février 1982 par les 12 parlementaires qui avaient adressé la lettre ouverte au Président Joseph-Désiré Mobutu, le 1^er novembre 1980 et le Commissaire politique élu et membre du Comité central qui avait soutenu cette lettre. Ayant évolué d’abord en clandestinité depuis sa création, l’UDPS a été agrée le 17/01/1991 par l’arrêté ministériel n° 091-049 du 17 Janvier 1991.

Pour le deuxième point à l’ordre du jour, Protais Lumbu a réaffirme que le siège de l’UDPS/Kibassa est désormais en son domicile sur la rue Lumbu numéro 3, au quartier Binza UPN Télécoms dans la commune de Ngaliema. « Avec ce déplacement du siège, les autres locaux permettront à Augustin Kibassa de mieux exercer sa foction de Promoteur d’école, plutôt que de vouloir s’autoproclamer Président national de l’UDPS/Kibassa », a martelé Protais Lumbu. « Comme il tient à la politique en violation des textes, il peut bien créer l’union des Kabassistes et en être Président national. Avec 5.000$, il pourra l’agréer », a pourchassé le Président en exercice.

Quant à la réunification de l’UDPS, il reste déterminé et optimiste pour que cette démarche devienne une réalité. « Le souhait de la réunification de l’UDPS a été exprimé par les combattants de l’UDPS de divers horizons. En effet, l’approche des élections qui pour les gagner nécessite l’obtention d’une majorité susceptible de faire appliquer le projet de société de l’UDPS exige le soutien du parti par un grand nombre et ne pourrait être possible qu’en réunissant les deux UDPS et tous leurs dissidents », a laissé entendre Protais Lumbu.

Concernant l’auto-exclusion et la participation d’Albert Moleka Nzoko au Dialogue National Inclusif pour le compte de l’UDPS/Kibassa, Lumbu Maloba ne reconnait pas l’avoir délégué à ces assises dont il a aussi récusé son animateur le togolais Edem Kodjo. Par rapport au cinquième point à l’ordre du jour, Protais Lumbu s’est réservé de soutenir toutes les démarches ne cadrant pas avec les prescrits de l’UDPS dont il dirige. « N’ayant pas été approché ni par les uns ni par les autres, l’UDPS/Kibassa dit ne pas être engagée par leurs propos. Toujours soucieuse de la réunification de l’UDPS, elle reste ouverte à tous les dissidents  œuvrant dans l’opposition tout en souhaitant à la dynamique pour l’UDPS réunifiée de continuer sa mission jusqu’à la victoire totale », a-t-il dit. De poursuivre : « L’UDPS dite Kibassa n’est pas contre le changement de dirigeants, mais ceci doit se faire dans le respect de textes et selon la procédure recommandée ».

Pour clore cette série des questions-réponses, Protais Lumbu a demandé à Joseph Kabila de quitter calmement le pouvoir le 20 décembre 2016, car, il aura déjà épuisé ces deux mandats comme l’exige la constitution. « Il a échoué. Nous mettons sur sa tête tous les troubles dont sont victimes les populations présentes à l’Est du pays », a-t-il conclu.

AURELIE KASONGO