Après avoir participé à l’édition 2020 de l’événement panafricain Adicomdays, la nappy rd-congolaise Larissa Diakanua, alors challenger aux côtés de plusieurs africaines la catégorie Beauté, n’a pas hésité d’émettre son avis par rapport à sa participation et à la grande finale virtuelle organisée le vendredi 23 octobre 2020 à Dakar où Fatou Yaye est lauréate.
« Certains ont pu suivre avec moi hier (23 octobre 2020) en live et d’autres pas (nous n’avons pas pu aller à Dakar pour cause de restrictions dues au covid), la cérémonie des Adicom Awards a eu lieu hier soir. Nappy du Congo n’a pas gagné, mais j’ai gagné : j’ai appris, j’ai fait de belles rencontres, et surtout je me suis amusée », a-t-elle témoigné.
De rajouter : « C’était un bonheur de participer à cette compétition, puis le stress du comptage des votes, et malgré tout on a pu se surpasser et atteindre le top 5. Le jury a choisi, on n’a pas gagné,mais on a gagné, et félicitations à la gagnante qui n’a pas démérité. Elle a montré qu’avoir une communauté qui vous soutient réellement c’est le plus important en définitive ».
Dans le top 5 de la catégorie Beauté de ce grand événement du continent noir, la vainqueure Fatou Yaye avec 3398 votes, suvie de Julie Campara 2809 votes (2ème), Larissa Diakanua 2700 votes (3ème), Maimouna Mbaye 2375 votes (4ème) et Golden Connexion 2273 votes (5ème).
Reconnaissant la motivation et la détermination de ses compatriotes rd-congolais et des autres peuples du monde qui l’ont voté, Larissa s’est exprimé en ces mots : « Merci à ceux et celles qui ont voté, qui ont partagé, merci de tout coeur, la prochaine fois ce sera certainement la victoire ❤ ».
« Être Nappy », Larissa Diakanua explique
« Avant tout un correctif: on ne dit pas » je fais le nappy « , ou quoi que ce soit du genre. On dit « je suis nappy ». Être nappy, c’est un état d’esprit.
Nappy est un terme venu des États-Unis d’Amérique. Pendant longtemps il avait une connotation négative parce qu’il tire son origine de la traite des esclaves au 17e siècle. On aurait utilisé ce terme pour décrire les cheveux de ceux qui arrivaient dans les navires pour devenir esclaves, à la base ce mot désignait les fils d’un tissu emmêlés, donc c’est à ça qu’on comparait leurs cheveux.
Pendant longtemps ce terme était donc chargé d’une histoire négative et c’est seulement au début des années 2000 que les activistes féministes ont décidé de lui donner une connotation plus positive avec le grand mouvement du retour au naturel de plusieurs femmes noires, notamment des stars et les francophones l’ont adopté comme la contraction de « Natural and Happy » (naturelle et heureuse).
Être nappy, c’est d’abord refuser le défrisage et certains produits chimiques pour ses cheveux, mais c’est devenu plus que ça,c’est devenu un combat pour l’acceptation du cheveu naturel noir vu la tendance dans les médias à présenter le cheveu lisse de style européen comme la norme.
CINARDO KIVUILA