C’est ce 31 décembre que va finalement se clôturer la réception des films qui seront diffusés, après sélection, à la 22ème édition de l’Afrika Film Festival qui se déroulera du 21 avril au 6 mai 2017, à Leuven, en Belgique.Une opportunité pour les réalisateurs et producteurs de proposer des films qui parlent de l’Afrique, de sa diaspora ou de la culture africaine, au sens élargi, car ce rendez-vous cinématographique est à la recherche de films réalisés par des Africains et non-africains sur des sujets africains, en étant critique de l’image de l’Afrique donnée dans les médias.
Le festival est intéressé par les sujets qui, directement ou indirectement, abordent la situation historique, sociale, économique ou culturelle de l’Afrique et de la diaspora, renseigne un communiqué de l’organisateur. Tous les films envoyés (fiction ou animation) doivent être en anglais ou en français.
Ce n’est pas tout. Autres spécifications techniques sont aussi que les films doivent avoir été réalisés à partir du 1er janvier 2014. Les films doivent être transmis par lien, par DVD ou BLURAY pour une prévisualisation. Le format pour la projection finale devra être DCP, Bluray, DVD ou sur disque dur.
A en croire les organisateurs d’Afrika film festival, un synopsis de 100 mots maximum, en français et/ou en anglais, une biographie du réalisateur, de maximum 250 mots, en français et/ou en anglais, ainsi que l’adresse de la personne/la compagnie à contacter doivent également parvenir à l’équipe d’AFF par voie postale ou par courriel à
hello@afrikafilmfestival.be ou guido.convents@signis.net précise la même source. A cela s’ajoutent une photo du réalisateur et deux images du film (pour les publications du festival, catalogue, programme, communiqué de presse, etc…).
Récompense oblige. Depuis 2015, le festival organise une compétition pour des jeunes réalisateurs africains, de films (de fiction ou non) de 50 minutes ou, de préférence, 30 minutes. Trois prix seront remis aux gagnants à savoir le premier prix « Le Yafma d’or » évalué à 1000 euros, le deuxième « Le yafma d’argent » (700 euros), ainsi que le
troisième et le prix spécial du jury (250 euros).
Les gagnants ne pourront recevoir le prix que s’ils acceptent que le film soit reprogrammé gratuitement par le festival dans l’édition suivante du festival, ou lors d’un événement lié à ce prix. Avec comme possibilité de distribuer ce film avec des sous-titres néerlandais (et éventuellement français) en Belgique et au Luxembourg, avec un
distributeur non-commercial, aux conditions habituelles.
Histoires intéressantes et inconnues de et sur l’Afrique
Il convient de rappeler que ces prix sont rendus possibles grâce à la fondation belge « Fondation Roi Baudouin ». Les films seront sélectionnés par le comité du festival. Entre 10 et 20 productions seront soumises à un jury international composé de directeurs de programmation de festivals de films africains d’Europe et du reste du
monde.
En dehors des distinctions, le film peut être aussi sélectionné pour l’une des sections suivantes : les nouveautés d’Afrique (long métrage), la nouvelle génération (court métrage de fiction ou non, animation), les films musicaux… les documentaires avec un sujet tel que: droits de l’Homme, vue critique du développement, questions historiques, développement durable, changement climatique, sécurité alimentaire, paix et réconciliation.
Par ailleurs, Afrika Film Festival se veut une plateforme pour les acteurs, techniciens, scénaristes, réalisateurs du monde entier qui travaillent en Afrique et dans la diaspora vivant dans les cinq continents. L’AFF a pour objectif entre autres de promouvoir de nouveaux talents, l’intégration de leur travail dans la culture cinématographique générale et la présentation des histoires intéressantes et inconnues de et sur l’Afrique. C’est en même temps une plate-forme pour amener des films africains sur les écrans des cinémas belges et européens afin de créer un marché
pour eux.
L’AFF veut faire en sorte que ces films puissent être vus non seulement dans le circuit spécial non-théâtral comme des centres culturels, mais aussi dans le circuit régulier des salles de cinéma ou des chaines de télévision. L’idée est d’agrandir le public pour le cinéma africain par des projections irrégulières et régulières. L’AFF reste un gardien et un promoteur du patrimoine cinématographique africain.
PATRICK NZAZI