15 août 1959 – 15 août 2019. Il y a 60 ans naissait le 15 août 1959 au Bar-dancing « Chez Faignond » à Brazzaville, l’un des orchestres les plus prestigieux d’Afrique : les Bantous de la capitale.
Très vite, l’orchestre va être la fierté et le porte-étendard, pendant plusieurs années, de la musique congolaise à travers l’Afrique (dont il a animé la célébration des indépendances de nombreux pays en 1960) et dans le monde. (Europe – Amérique latine).
Au fil des ans, les Bantous vont apparaître comme l’une des fondations les plus sûres de la musique congolaise dans les deux Congo et va s’imposer comme une véritable « école » de la musique pratique d’où sont sortis presque tous les grands noms de la musique congolaise, en marge du fait d’avoir réussi à exporter son genre typique, tradi-moderne et ses danses ; on pense notamment au « Boucher », « Kiri-Kiri », « Yeke-yeke » et « Soukous ».
Si l’on s’en tient aux statistiques, on constate qu’n 60 ans d’existence, et sous l’impulsion du « Sextet merveilleux » J.S. Essous – Nino Malapet – Célestin Kouka – Saturnin Pandi – Edo Ganga et Daniel Loubélo « De la lune », Les Bantous ont façonné ou permis l’éclosion de plus d’une centainze de musiciens, instrumentistes et chanteurs confondus, parmi lesquels, quelques grands noms qui ont marqué son histoire, comme :
- Les guitaristes Antoine Nedule « Papa Noël » – Jacques Mambau « Jacky » – Passi-Ngongo « Mermans » – Joseph Samba « Mascott » – Gerry Hérard Biyela, Dedey Tsounga…
- Les bassistes : Francisq Bitsoumanou « Céli Bitshou » – Alphonso Taloulou…
- Les chanteurs : Pamelo Mounk’a – Michel Boyibanda – Joseph Mulamba « Mujos » – Côme Mountouari « Kosmos » – Théophile Bitsikou « Théo » – Lambert Kabako – Simon Mangouani – Pambou-Tchikaya « Tchico » – José Missamou, Fregh Ganga…
- Les trompettistes : Samuel Malonga « Samy Trompette » – Jean-Marie Kabongo-Wetu…
- Les organistes : Freddy Kebano – Toussaint Mabika…
- Les percussionnistes-Drummistes : Samuel Malonga « Rikky », Robert Massengo… etc.
- Le flutiste-saxophoniste : Michel Ngoualali
L’idée de la création de l’orchestre Bantou prend forme en avril 1959 à Léopoldville (Kinshasa) à l’issue d’une rencontre de musiciens congolais originaires de Brazzaville, eux-mêmes co-fondateurs des orchestres O.K.Jazz (dont Essous fut le 1er chef en 1956) et le Rock-A-Mambo de Nino Malapet (créé en 1957).
Il y avait là : Dieudonné Nino Malapet – Jean-Serge Essous – Saturnin Pandi (Rock-A-Mambo) – Célestin Kouka « Celio » – Edouard Nganga « Edo » – Daniel Loubélo « De la lune » (OK Jazz).
L’idée se concrétise ainsi le 15 août 1959 au Bar-dancing « Chez Faignond » à Brazzaville, marqué par un concert historique qui réunit neuf enfants prodiges sous la direction du clarinettiste Jean-Serge Essous, premier chef d’orchestre, (avant que Nino Malapet, resté provisoirement avec le Rock-a-Mambo, jusqu’en 1961, ne prenne le management à partir de 1966 après le 1er Festival mondial des arts nègres de Dakar) suivi de :
- Edouard Nganga « Edo » – Célestin Kouka « Célio » (chant)
- Daniel Loubélo « De la lune » (guitare basse)
- Saturnin Pandi (percussions)
- Dicky Baroza (guitare solo)
- Jacques Dignos (guitare rythmique)
Notons également : Damiens Evongo (marcassiste de fortune au premier concert ; et quelques jours après, ne continuera pas l’aventure) – suivra, André Aribot (drummer de nationalité cap-verdienne recruté début 1960 au sein d’un groupe sénégalais de passage à Kinshasa).
Tout au long de son histoire, l’orchestre Les Bantous de la capitale a tenu contre vents et marées à perpétuer sa forme de musique que bon nombre de mélomanes apprécient profondément.
(A suivre)
Tiré du Best off réalisé par 2 Rives Productions.
JEAN PIERRE EALE IKABE (CP)