Cela n’arrive pas très souvent dans l’univers musical rd-congolais, lorsque plusieurs experts demandent à un artiste de se laisser gérer par une équipe de vrais professionnels. Du haut de ses quarante ans de carrière musicale, le grand Koffi Olomide connaît depuis un moment, une série de soucis professionnels qui entache toute sa démarche pour ne pas citer ses déboires familiaux. Malgré cela, l’artiste ne stoppe pas pour s’interroger, se corriger et rebondir dignement.
Qui entourent le mythique Koffi Olomide ? Qui conseillent l’artiste ? Qu’est-ce qui manque réellement à l’artiste ? Aux dernières nouvelles, le concert d’Antoine Christophe Agbepa dit Koffi Olomide au festival Couleur Café a été annulé suite à ses nombreux déboires à l’égard de ses danseuses en France et au Kenya.
Selon Arlene Agneroh, membre du personnel à l’ONU Femmes à Kinshasa : « Dans plusieurs pays à travers le monde, les violences sexuelles et autres sont des vrais scandales. La Suisse est un autre niveau des droits de l’homme. »
Pour Maître Glody Muabila, co-fondateur de l’Administration des Droits d’Auteur au Congo – ADACO – et consultant à Eventsrdc.com : « En tout état de cause, Koffi doit passer la main et qu’il se laisse gérer par un professionnel pour l’après-carrière scénique…Il fait les choses seules et commet beaucoup trop d’erreurs allant de la négociation des contrats jusqu’au booking. Une autre erreur de management, c’est d’entrer en guerre frontale avec son rejeton Fally Ipupa pour alimenter le buzz. La jeunesse aura toujours un avantage sur le vieux et surtout que l’industrie musicale et tout l’écosystème qui va avec ne sont plus les mêmes. »
De poursuivre : « Il est indéniable que le Quadra a réalisé des performances sceniques et discographiques énormes de ces quarante dernières années, voire du vivant de Tabu Ley, Franco Luambo, Lutumba Simaro, Madiata, Pépé Kallé, Madilu System, Papa Wemba…De ce fait, qu’il admette aussi qu’aujourd’hui, les plus grands consommateurs de la musique sont des jeunes hyperconnectés sur internet qui ne l’ont pas vraiment connu et ce sont eux qui dictent les choix et genres musicaux aux labels et aux compositeurs de musique. Ainsi, conclut l’avocat en propriété littéraire et artistique, pour ces jeunes-là, c’est Gims, Fally Ipupa, Dadju, TayC, Damso,…et pourquoi pas Ferré Gola qui sont le reflet de leurs sensibilités musicales. Une reconversion s’impose pour le Rambo du Zaire… »
De son côté, le musicologue rd-congolais
Raoul Kandolo pense comme suit : « La répétition étant la mère de la science, nous serions curieux de savoir pourquoi cela n’arrive souvent qu’à Koffi Olomide ?. »
Il cite son concert au U-Arena annulé en 2022, les soucis de promotion de son album « Légende » produit par le label Goldmann basé en Allemagne et récemment, son concert au festival Couleur Café. « C’est un peu trop et je suis persuadé que le problème ne vient pas que des organisateurs ou producteurs », a-t-il lâché.
Pour Junior Kulele, rédacteur en chef à B-one.cd, il rappelle que sa tournée à Dubaï a été annulée dans le silence total. Il constate que le manque de professionnalisme gagne du terrain autour de Koffi Olomide.
Notre rédaction estime qu’au-delà de l’accompagnement gouvernemental, les musiciens rd-congolais de toutes les générations ne doivent pas seulement se contenter de leurs talents innés ou appris, mais surtout se faire entourer des professionnels rd-congolais ou étrangers avec une bonne dose de discipline, de créativité et d’adaptation pour des résultats palpables ou visibles.
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