Après « The Voice Afrique Francophone » 2017, les producteurs accourent vers Succès Nimy

Demi-finaliste de la 1ère édition du concours musical « The Voice Afrique Francophone » 2017, le jeune artiste musicien rd-congolais Succès Nimy vise plus haut et est également sollicité par plusieurs maisons de production de renommée continentale et mondiale pour une collaboration définie dans le temps. Autodidacte, Succès a un parcours qui reflète son prénom. Il a, avant « The Voice », participé et marqué sa présence dans deux concours musicaux qui ont permis aux vedettes et stars de la musique rd-congolaise de l’approcher pour son côté lyrique. Loin de la peur et sûr de ses compositions, le Show Man de « The Voice Afrique Francophone » est prêt à entrer au studio et à sortir son tout 1er album en mode single avant la fin du mois de mai 2017. Il attend fiévreusement la fin de son contrat avec Universal Music pour conclure avec la maison de production de son choix et activer la nouvelle page de sa carrière musicale.

Un mois déjà depuis que « The Voice Afrique Francophone » a pris fin. Êtes-vous sollicité sur des producteurs, managers, brasseries… ou c’est le silence total ?

Pour les autres, je ne sais pas trop. En ce qui me concerne, je reçois des propositions pour des productions phonographiques et scéniques en provenance de l’Europe, de l’Afrique de l’Ouest et de l’Afrique du Sud. Par contre, ici, à Kinshasa, c’est seulement, les managers qui me contactent. Or, personnellement, je suis contacté par des maisons de production.

 

Comme je suis sous contrat avec Universal Music par rapport à The Voice, je ne peux pas m’engager avec d’autres maisons de production. Ce n’est qu’après le 4 mai 2017 que je débuterai les négociations. Car, là, je serai totalement libre.

Déjà, avec certains producteurs, je les informe que je veux attaquer le marché des disques avec un album, mais de manières stratégiques. Pour me lancer dans ce secteur, je pense déjà à un album qui sera précédé par des singles. Ils nous permettront de jauger le marché ou de connaître la température du public consommateur.

 

Comment s’appellera votre album ?

Avant, mon titre était « J’en ai dans le sang ». Mais maintenant, j’ai opté pour « C’est permis de rêver ». Je choisirai un titre entre les deux et je proposerai à mon producteur la période de fin mai 2017.

 

Avez-vous déjà un répertoire garni ou il faudra que vous consultiez les paroliers ?

Je suis au départ un compositeur. J’ai écrit et fourni un bon nombre de chansons aux musiciens congolais de Kinshasa sans argent. Mais, en aucun cas, ils ont mentionné mon nom dans leurs CD ou DVD, ou encore les reconnaître lors des interviews ou autres interventions médiatiques. Lorsque mon album sortira, le public comprendra que c’est moi qui ai composé X ou Y chanson déjà commercialisée.

 

Y-aura-t-il des reprises ou des featuring de ces chansons avec les mêmes musiciens ?

Il n’y aura ni reprises ni featuring, mais il y aura la touche Succès Nimy. Les mêmes artistes comprendront que ma bibliothèque regorge encore de très bons titres. C’est qui est magnifique pour moi et que d’habitude, je compose deux à trois chansons par semaine.

 

A ce jour, combien de chansons avez-vous dans votre gibecière ou tiroir ?

Présentement, j’ai 300 chansons dans mes tiroirs. Pour mon album, j’ai déjà apprêté 20 pour mon tout premier opus. Avec mon producteur, nous opérerons le choix selon nos accords. Étant chanteur polyvalent, mais accro du blues, je présenterai au monde une musique puisée en République Démocratique du Congo, mais avec des tournures bizarres qui pousseront au public de ne pas croire que je suis congolais. Je dois également valoriser mon côté Show Man que je me suis découvert lors de The Voice Afrique Francophone.

 

A « The Voice Afrique Francophone », vous avez captivé le monde avec toutes les modifications apportées lors de l’interprétation de « Aïsha », « 1er Gaou », « Ntoto » et « Mario ». Etes-vous prêt à remixer tous ces titres dans votre 1er album ?

Il n’y a pas que le public qui a aimé ma touche, mais il y a également les auteurs-compositeurs de ces chansons qui ont apprécié mon talent. Freddy Massamba de la chanson « Ntoto » a promis de me relancer incessamment. Je ne sais pas si c’est pour remixer la même chanson ou pour enregistrer une nouvelle. Personnellement, je suis vraiment ouvert pour reprendre toutes ces chansons tout en apportant le côté jeune et festif afin de toucher toutes les tendances sociales.

 

Décrivez-nous l’ambiance qui a régné à « The Voice Afrique Francophone » ?

Pendant ce concours, j’ai croisé des personnalités tels que Pascal Lokua Kanza, A’salfo, Singuila et Charlotte Dipanda pour parler de mon futur. En tant que chanteur de la maison, je suis heureux d’être coacher par un coach à vie et un coach à vie qui se nomma A’salfo.

 

Ce concours m’a permis d’avoir des amis et des frères dans 17 pays africains. The Voice était énorme pour moi. Il a balisé mon chemin et me permet de réaliser mes rêves sur la musique.

 

La musique rd-congolaise souffre de plusieurs maux entre autre le manque d’équipements ultra moderne, des producteurs… Bref, d’une vraie politique stratégique. Avez-vous des propositions à faire à vos collègues, au ministère de la Culture et des Arts, et à tous les acteurs de ce secteur ?

Je dirai que la musique congolaise est la maternité de la musique africaine. C’est-à-dire toutes les sonorités actuelles qui nous viennent des autres pays africains ont puisé ici en RDC.

 

Le manque d’une politique culturelle, des producteurs et la répétition des insanités dans des chansons sont les maux qui régressent notre musique. Les jeunes qui font partie de la génération intermédiaire ont l’obligation d’opter pour le changement positif afin que la nouvelle génération n’adhère pas aux insanités et poussent le parlement et le gouvernement à travailler sur les textes qui ouvriront la RDC au monde et qui boosteront notre musique. Si je me suis plus plongé vers les télés réalités, c’est parce que j’avais déjà remarqué qu’il n’y avait pas des producteurs et l’environnement s’en venimeux progressivement.

 

En quelques mots, parlez-nous de votre parcours ?

C’est depuis 8 ans que j’ai débuté à chanter dans une famille des artistes musiciens amateurs dont je suis le seul à tenter à faire une carrière professionnelle. J’ai bénéficié de l’encadrement de mon père qui était le Président de la musique protestante avec comme adjoint. Je me souviens que mon père Nimy Pambu -Président de la Fédération Nationale de Musique (ex. COMIPRO) à l’Église du Christ au Congo -ECC- avait composé pour son adjoint, le feu Charles Mombaya, la chanson « Eh Yahvé, Eh Yahvé kumama – Eh Yahvé, Eh Yahvé kumama ». Il m’a appris à jouer à la guitare.

A 15 ans, j’avais pris la décision de faire la musique comme profession. En 2012, j’avais représenté la province de Kongo Central (ex. Bas-Congo) à Vodacom Super Star. Comme je n’avais pas beaucoup de voix issues des votes par sms, j’étais vite éliminé. Après mon échec, j’avais décidé de rester à Kinshasa ma ville natale pour donner une autre tournure à ma carrière. Je n’avais pas voulu retourner au Bas-Congo où mon père était en mutation pour le compte de la Snél (Société Nationale d’Electricité).

En 2013, avec Jean Goubald, nous avions enregistré la chanson « To sunga bango), dédiée aux enfants de la rue. En 2014, j’ai composé la chanson « Biso » pour B-one Tv pour sensibiliser la population de mon pays sur le civisme. En début 2016, j’avais postulé à Airtel Trace Music et j’étais même en finale. A la fin de la même année, mon ami ingénieur des sons –Jefferson m’avait vraiment motivé pour que je postule à The Voice Afrique Francophone.

Mes trois participations aux télés réalités musicales étaient pour moi, l’accomplissement de la profession comme seule de l’enfant Jésus. Je me prépare pour ma carrière. Je n’ai pas encore signé un contrat. Mais il y a beaucoup de producteurs qui me sollicitent. C’est après le 4 mai que je choisirai entre Universal Music, Gaou Production, Empire, Koffi Central et F Victeam.

CINARDO KIVUILA