La pression ne faiblit pas dans le chef de la communauté artistique deux semaines depuis que l’artiste et opérateur culturel rd-congolais Malafi Niamba a été arrêté et transféré à la prison centrale de Makala. Unis comme un seul pour sa libération immédiate et sans condition, les artistes rd-congolais déposent à cet effet un mémorandum au ministre de la justice et garde des sceaux Constant Mutamba.
Entre dénonciation des arrestations arbitraires de Malafi Niamba et des artistes danseurs de son espace culturel des Mwindeurs et mobilisation, la communauté artistique rd-congolaise passe la surmultipliée. En dépit de différentes actions menées sur le terrain pour exiger l’acquittement de leurs confrères, le statu quo demeure. Face à cette situation qui provoque ire, indignation et exaspération, la communauté artistique a saisi le ministre de la justice et garde des sceaux Constant Mutamba. Dans leur mémo, ils plaident notamment pour l’acquittement pure et simple des condamnés, la libération sans condition des danseurs ainsi que de Malafi et l’ouverture d’un dossier disciplinaire et même pénal contre le procureur.
« Nous invitons votre autorité à agir avec promptitude à ce que ce genre de comportement enfreigne la liberté culturelle et artistique ainsi que l’épanouissement des artistes en RDC. Les artistes congolais sont soumis à plusieurs bavures policières et judiciaires liées à l’exercice de leur métier. Notamment : des arrestations qui portent atteinte à l’intégrité et à la dignité liée au style des cheveux et vestimentaire. Nous vous demandons de prendre des mesures nécessaires afin de garantir aux artistes leur sécurisation et le respect de leur dignité liés à l’exercice de leur métier afin que cela ne se produise plus », lit-on.
Notons que Malafi a été arrêté depuis le 27 juillet 2024 sur instruction du procureur du parquet de grande instance de N’djili puis condamné à un mois de prison après avoir dénoncé l’arrestation arbitraire des jeunes danseurs du groupe Unity Dance de son espace culturel. Des contraintes de liberté d’expression pourtant garantie par la constitution rd-congolaise mais qui se voit muselée.
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CHADRACK MPERENG