Artiste plasticien couteau suisse, un des pionniers du librisme et figure de l’art de la performance en RD-Congo, Eddy Masumbuku a tiré sa révérence ce lundi 18 novembre 2024 des suites d’une longue maladie à l’âge de 61 ans. Un artiste émérite qui laisse un grand héritage.
Des vêtements faits en bambous entre pittoresque et performance. La méthode de Eddy Masumbuku est expressive, singulière et trouve des réponses aux questions fondamentales. “Chef coutumier” comme on le surnommait restera cet artiste de la pensée, ce fin observateur de la société qui nettoyait les mentalités aussi bien humaines que naturelles.
Des insuffisances dans la tête de l’homme ont longtemps été la préoccupation de l’artiste qu’il a toujours considérées comme des érosions et qu’il a longtemps combattues avec le bambou. Reflet de la créativité et de l’identité, Eddy Masumbuku a su donner le ton d’un vaillant qui aura bouleverser les codes dans l’art contemporain rd-congolais, emmené par une envie de sortir du passé ressasseur.
Eddy Masumbuku, une révolution infinie
Faire de l’art autrement en se démarquant du classique avec une sérieuse liberté. Eddy Masumbuku et ses amis dont Francis Mampuya ont opéré en 1996 une véritable révolution à travers le librisme. Une démarche qui aboutit et s’ancre dans l’existence de la pensée libre et corrobore la motivation de nouvelles expressions.
Ce mouvement a mis sur un piédestal la rencontre des valeurs et a créé des héritiers qui continuent de perpétuer l’idéologie dans la grande sagacité. Dans la quête infinie des valeurs, Eddy Masumbuko a adopté plus tard le “fouillisme” dans son travail mettant l’effort intellectuel qui soutient la civilisation au premier plan.
Sa mort sonne comme une onde choc dans l’univers de l’art contemporain. Son œuvre immense restera immortelle. Que son âme repose en paix.
CHADRACK MPERENG