Arts plastiques : Henri Kalama Akulez plaide pour la défiscalisation du secteur culturel

Entre révolution et difficultés financières, les arts plastiques de la Rd-Congo suscitent une grande admiration à travers le monde. Au-delà d’exprimer notre identité commune dans la grande diversité des peuples congolais, la production artistique dans ce domaine manifeste la valeur esthétique de notre histoire et notre représentation.

Malgré le fait qu’un marché réellement structuré tarde de voir le jour dans ce grand pays, les artistes plasticiens rd-congolais se démarquent par leur profondeur artistique et la qualité de leurs œuvres.

Face à ce manque des structures adéquates et d’accompagnement conséquent de la part tant du politique que des hommes d’affaires congolais, le Professeur Henri Kalama Akulez, Directeur général de l’Académie des Beaux-Arts et artiste plasticien, plaide pour la mise en place d’une bonne politique culturelle qui doit passer notamment par la défiscalisation du secteur.

Chad M et Henri Kalama après interview. Ph. Dr Tiers

Dans une interview exclusive accordée à Eventsrdc.com, il souligne qu’ “Il faudrait qu’il y ait des galeries, beaucoup de centres culturels, qu’il y ait une politique qui permette à ce que des artistes puissent vivre dignement. Mais je crois que nous avons beaucoup avancé de manière positive […] Il faudra défiscaliser le secteur culturel parce que beaucoup d’artistes vivront à travers ce secteur. Il faudra penser aussi à un certain nombre de matériaux qui seront utilisés par les artistes, qu’ils ne puissent pas payer la douane quand ils entrent, comme ça les prix seront abordables”.

Pour tous vos voyages à l’étranger. Ph.Dr.Tiers

Reconnaissant que les arts plastiques constituent un secteur prometteur qui vit dans le volontarisme, Henri Kalama Akulez appelle par ailleurs Kinshasa à accompagner les artistes, en général, et les plasticiens en particulier eu égard à leur travail qui mérite une attention soutenue de la part de tous ceux qui ont un pouvoir socio-politique dans notre pays. Dans ce plaidoyer, il appelle à voter une loi allant dans le sens d’encadrer ce secteur et de mettre sur pied un marché intérieur d’art à la hauteur de la concurrence internationale à laquelle la Rd-Congo ne peut se dérober.

CHADRACK MPERENG