Opérateur culturel, producteur et animateur TV, Paulin Mukendi Benga-Nkuna a développé un nouveau concept qui accompagne son magazine, Face B. Dénommé « Face B Aimons-nous vivants », ce concept est expliqué par son concepteur, Paulin Mukendi, dans un entretien exclusif accordé à Eventsrdc.com. Entretien.
Vous avez développez un nouveau concept « Face B Aimons-nous vivants ». D’où vous est venue cette idée ?
Je me suis rendu compte que ceux qui vivent encore investissent beaucoup en termes d’énergie, de temps et des finances pour les morts. Notre société aime et honore les siens à titre posthume. Ce décor m’a interpellé et je me suis interrogé : pourquoi ne pas honorer ceux qui nous sont chers de leur vivant ? Pourquoi ne pas investir notre énergie, notre temps et nos finances pour leur prouver notre attention ?
Ainsi est né le concept « Face B Aimons-nous vivants » dédié, dans un premier temps, à nos artistes musiciens qui brillent au travers de leurs œuvres. J’étendrai, dans un deuxième temps, le concept à d’autres disciplines. Quant aux artistes musiciens, nous recourrons aux jeunes talents, hommes et femmes, pour surprendre les artistes ciblés par l’interprétation de certaines de leurs œuvres.
Quelle mission assignez-vous à « Face B Aimons-nous vivants » ?
Démontrer que la polémique, voire la haine, n’est pas l’apanage de notre musique. L’amour y a sa place, un amour vivant, palpable. « Face B Aimons-vous vivant » n’est qu’un exemple. Si chacun de nous, dans son secteur, peut l’expérimenter, nous voici embarquer dans le navire de l’amour qui nous conduira au port du vivre ensemble.
Quelle est la particularité de cette « Face B Aimons-nous vivants » ?
La particularité de « Face B Aimons-nous vivants » réside dans le fait que même les invités au sens large du terme ignorent tout de ce qui se trame jusqu’à la découverte de la surprise.
Commercialisez-vous cette émission ou la produisez-vous pour les télévisions rd-congolaises et la chaîne YouTube de votre émission ?
« Face B Aimons-nous vivants » n’est pas commerciale. Elle est produite uniquement pour la télé. Et, sa maison de production est la seule habilitée à l’exploiter dans les réseaux sociaux.
Qui vous soutient dans la réalisation de ce concept ?
Face B a un sponsor, Vodacom Congo. J’ai le soutien de certaines personnes morales et physiques de bonne volonté. Pour « Face B. Aimons-nous vivants », spécial Simaro Lutumba, j’ai bénéficié du soutien du couple Evariste Boshab et d’Abel Achoud, DG et Promoteur de Kin Plaza, à qui je dis merci de tout cœur.
Quel est le nom du groupe musical qui assure l’interprétation des chansons ?
Le nom du groupe est « Sakana n’ango ». A la différence de Taz Bolingo de Fano d’heureuse mémoire, les chanteuses de « Sakana n’ango » sont épaulées par des instrumentistes hommes, question d’être en conformité avec la parité tant criée et décriée.
Sur base de quels critères collaborez-vous avec ces interprètes ?
Nous avons un code de bonne conduite, de franche et sincère collaboration. Bref, les critères de confiance mutuelle.
Sont-ils rémunérés ou le font-ils bénévolement ?
Rémunéré au sens propre du terme, non. Une prime de prestation, oui.
Quelles sont les musiciens déjà honorées dans « Face B Aimons-nous vivants » ?
Jusque-là, ils ne sont qu’à trois : Reddy Amisi, le premier en 2016, Félix Wazekwa, le deuxième en 2017, et le tout récent Simaro Lutumba, en mars 2018.
Qui est le prochain sur la liste ?
Surpriiiiiiiiiiise !!!
Parlez-nous de votre carrière professionnelle ?
Je suis venu au sein de la première chaîne privée, Antenne A, en qualité de Chargé de marketing. Par après, une opportunité s’est offerte et j’ai été coopté pour remplacer l’animateur d’une chronique musicale « Vedette du soir ».
Quelques temps plus tard, j’ai commué « Vedette du soir » en « Face B », suivant ma conception, ma ligne éditoriale et ma philosophie. Et voilà plus de 20 ans que je chemine dans l’audiovisuel congolais avec « Face B » et autres productions comme Mwana Mboka, trophée de l’excellence. Un dernier mot.
Merci de votre soutien. Merci à tous ceux qui nous soutiennent d’une manière ou d’une autre afin que triomphent entre les rd-congolais le désir réel de vivre ensemble, la culture d’un vrai amour de cœur et d’esprit de façon à nous dire régulièrement les uns et les autres « je t’aime de mon vivant, j’apprécie ce que tu fais, je t’encourage à persévérer dans ton projet, ect… ».
CINARDO KIVUILA