Décédé le 14 mai dernier, à la Clinique Ngaliema Center, le ministre de la Culture et arts Baudouin Banza Mukalay Nsungu sera conduit à dernière demeure ce dimanche 22 mai dans l’ancienne province du Katanga.
La levée du corps a eu lieu jeudi 19 mai 2016, à la Morgue de l’Hôpital du Cinquantenaire avant son exposition au Palais du Peuple où s’est déroulée la cérémonie funéraire qui a connue la participation du Président de la République Joseph Kabila, du président de l’Assemblée nationale et celui du Senat, du Premier ministre, des membres du gouvernement et autres animateurs des institutions du pays. Des hommages officiels dignes et honorables d’un homme d’Etat lui ont été rendus par diverses personnalités politiques congolaises et celles venues de certains pays voisins. Ainsi que plusieurs hommes de culture venus témoigner leur attachement à un de leur.
Prononçant l’oraison funèbre, le ministre de la Santé publique, Docteur Félix Kabange Numbi a décrit le sens intellectuel et humanisme du ministre Banza Mukalay. En étant encore élève ou étudiant, ce dernier se faisait toujours remarquer grâce à son intelligence et dévouement.
« Homme politique de grande expérience, Banza donnait toujours son point de vue aux différentes questions de l’heure. Et, il a continue à le faire même dans son lit d’hôpital », a fait savoir Félix Kabange Numbi.
Autorité morale du parti « Union pour le développement du Congo » (UDCO), l’illustre disparu a laissé des bonnes impressions partout où il est passé, même au sein du bureau politique de sa famille politique Majorité présidentielle, rien que par ses interventions concises et pertinentes. « La République démocratique du Congo a perdu un homme de paix », a poursuivi le ministre de la Santé qui a aussi évoqué la dernière apparition en public de Banza Mukalay remonte lors des obsèques de Papa Wemba. « Banza Mukalay a pleuré Papa Wemba avec toute son énergie. Il a consacré son temps et savoir-faire pour la réussite de ses obsèques jusqu’au point d’oublier que son état de santé qui était fragile », a-t-il souligné.
Félix Kabange Numbi a également fait allusion de l’une des publications de feu Banza où il relate, sans ambages, ses voyages médicaux spécialement en Inde. Il reconnaissait et il le disait, tout est homme est mortel tout en laissant la place au destin s’accomplir.
De son vivant, Banza Mukulay a toujours combattu pour l’unité et l’émergence de la République démocratique du Congo. C’est en ces termes qu’a témoigné un de ses fils qui a aussi loué l’intelligence remarquable de son défunt père, tout en précisant également que la démarche pacifique et le combat que le regretté ministre de la Culture et arts a mené pour son pays seront poursuivis par sa famille. « La mort est une réalité incontournable dans la vie. Et que personne ne pourra l’échapper », a reconnu le fils Banza.
Pour sa part, le ministre de la communication et médias et porte-parole du gouvernement, Lambert Mende a épinglé le sens d’unificateur dont a fait preuve son collègue disparu. La nation congolaise tirera les enseignements d’humilité que ne cesser de prêcher Baudouin Banza.
PATRICK NZAZI