Du spectacle demi-mesure et des gris-gris sur des rings de fortune, le catch en RDC est un divertissement typiquement sensationnel. Son idiome est ancré dans la communauté rd-congolaise comme une thérapie pour parfois soulager l’anxiété quotidienne. Beaucoup ne verraient que le côté magique et sorcier dans un catch rd-congolais encore au stade amateur mais qui au-delà de tout, est une véritable performance artistique.
Ce sont “les magiciens du ring” qui ne donnent pas pourtant la primeur au business mais à la passion. L’énergie se dégage sur tous les mouvements lorsqu’ils en décousent. La maîtrise technique mais avant tout récréative du jeu par les protagonistes se révèle être une méthode qui marche très bien.
Le catch rd-congolais a la magie et le mystique chevillés au corps, mais surtout la performance artistique dans l’âme. Entrailles avalées sur le ring, invocations des esprits des ancêtres contre ses adversaires…la confrontation magique est palpable. Mais pas que. Les catcheurs s’adonnent surtout au côté spectaculaire lorsqu’ils sont revigorés par les fanfares. En ce moment-là, ils créent une belle symphonie mêlant combat, magie et danse, relation incontournable. Le public adore au moment où la complicité entre les catcheurs et lui n’est pas moins belle.
« Ce sport est devenu une alternative à la rue et permet à des gamins de trouver un travail. La pratique du catch et les croyances qui l’entourent forcent le respect et la crainte », souligne le photojournaliste belge Colin Delfosse, auteur de “Les sorciers du ring”.
Le catch rd-congolais fait la part belle aussi bien au divertissement qu’à la performance artistique même si le sportif traîne encore les pas.
La coloration des visages, des costumes hilarants et parfois déjantés et des coiffures extravagantes sont en eux-même un vouloir de performer. La fédération du Catch en RDC devra tirer son épingle du jeu grâce à la popularité du sport et organiser à intervalles réguliers des combats. Professionnaliser le catch et en faire un business devra être son leitmotiv pour permettre également aux catcheurs du pays de vivre de leur métier.
CHADRACK MPERENG