Africaine. La chanteuse camerounaise Charlotte Dipanda conquiert quotidiennement les rd-congolais présents en République Démocratique du Congo et dans sa diaspora, à travers son attachement indéfectible à la rumba congolaise et à sa langue de prédilection, le lingala.
Son amour envers la rumba congolaise est une affaire génétique et de longues dates, nous renseigne nos sources au Cameroun. Car, c’est depuis son jeune âge qu’elle consomme ce style musical à travers ses aînés et les médias camerounais. Être à l’aise dans la rumba congolaise n’est pas seulement le fait d’écouter fréquemment les belles mélodies de célébrités rd-congolaises ou congolaises, mais également le fait de partager une même sous-région avec la République Démocratique du Congo et la République du Congo, les deux pays ayant ce genre musical comme patrimoine culturel immatériel de l’Unesco – Organisation des Nations unies pour la science et la culture -.
Avec une voix séduisante et mélancolique, très tôt, Charlotte s’est découverte comme chanteuse pouvant s’exprimer professionnellement et librement dans plusieurs registres musicaux et capable de défendre dignement le Cameroun d’Eboa Lotin, Manu Dibango et Elvis Kemayo. Les trois ont également eu une relation avec la musique congolaise.
Très jeune et choriste aux côtés de l’exceptionnel rd-congolais Pascal Lokua Kanza durant quelques années, elle a réussi à captiver le monde à travers la chanson « Mbiffé » en concert, en 2019, au Grand Rex à Paris. Elle a aussi accompagné des célébrités de la chanson rd-congolaise telles que Papa Wemba dans « Pourquoi tu n’es pas là ? » sortie en 2001 dans l’album Bakala Dia Kuba, Koffi Olomide dans « Mon amour » sortie en 2021 et Fally Ipupa « Garde du cœur » sortie en 2022. Toutes ces collaborations l’ont rapprochée davantage de la rumba congolaise et de la plus belle langue du monde, « lingala » qu’elle parle modestement et l’emploie avec douceur dans la musique.
Joint par notre rédaction, le talentueux chanteur rd-congolais Pascal Lokua Kanza a confirmé d’avoir travaillé avec Dipanda au studio dans la chanson « Pourquoi tu n’es pas là ? » de Papa Wemba dans l’album Bakala Dia Kuba pour des techniques vocales et autres afin de bien répondre aux exigences de l’auteur de cette œuvre, aussi dans des concerts. Toutes les chansons où cette native de Yaoundé a placé sa voix dans la musique congolaise sont des tubes et réjouissent les amoureux de la bonne musique
Inséparable, le lingala, aux côtés de la rumba conquit quotidiennement les cœurs des africains et des autres peuples de la planète, musiciens ou pas. Ensemble, ils renferment un romantisme inexplicable à tel point que la chanson « Indépendance Cha Cha« , une rumba pure de 1960 pour l’indépendance de la République Démocratique du Congo, est devenue l’hymne des indépendances d’Afrique et des Caraïbes, et transperce les peuples sans pour autant tenir compte de l’autre langue qui est associée au lingala, à savoir « le kikongo« .
Dans sa conquête, le couple rumba-lingala où Dipanda peut être désignée comme Ambassadrice se comporte mieux dans plusieurs milieux musicaux africains, surtout en Côte d’Ivoire avec Meiway dans « Bijou kitoko« , Aïcha Koné dans « Napesi yo motema » et Josey dans « Jour J-0« . Des chansons exécutées en solo avec brio.
Il convient de rappeler que Charlotte Dipanda qui n’est plus à présenter dans les quatre coins de la République Démocratique du Congo, a été influencée par plusieurs musiciens africains notamment Toto Guillaume, Bébé Manga, Jeannot Hens, Césaria Evora, Lokua Kanza et Ben Decca. Elle a aussi été bercée par la rumba congolaise dans sa globalité.
À quand un concert ou une série de concerts de cette chanteuse camerounaine de la trentaine révolue à Kinshasa ou dans des grandes villes rd-congolaises ? Peut-on espérer d’elle un album purement rumba ? Auprès de qui a-t-elle perfectionné son lingala musical ? Et continue d’approfondir son lingala courant ? À Charlotte Dipanda, une reconnaissance culturelle ou symbolique en Rd-Congo.
CINARDO KIVUILA
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