À seulement 17 ans, il a remporté le concours de danse en République Démocratique du Congo « Vodacom Kata danse » avant de rallier la France où il a su s’imposer en tant que chorégraphe professionnel. Après avoir travaillé avec plusieurs artistes notamment Diamond Platnumz, Poison Mobutu et Fally Ipupa, dans leurs clips, Popaul s’est décidé de se lancer dans la musique en 2019 avec la chanson « Coup de cœur » qui cumule actuellement plus de 285.000 vues sur YouTube. Ce jeune rd-congolais qui est à la vingtaine, a aussi participé dans le film « Zombies » tourné en Rd-Congo.
Dans un entretien à Eventsrdc.com, Popaul est revenu sur son sacre à la téléréalité « Vodacom Kata Danse », ses premiers pas en Europe, il a aussi évoqué les raisons qui l’ont poussé à ajouter la musique dans sa carrière professionnelle. Interview.
Vous êtes tout en même temps (Rire). Parlons d’abord chorégraphie. Vainqueur du télé-crochet « Vodacom Kata Danse » à l’âge de 17 ans, parlez-nous de cette expérience dans votre carrière ?
À la base, j’ai dansé avec mes frères à la maison. Puis, j’ai décidé d’aller dans un groupe afin de pratiquer sérieusement cet art de danse. Le groupe s’appelait Art Con.
Quelques temps après, j’ai vu l’annonce à la télé sur le dépôt des candidatures pour la participation à un concours de danse – Vodacom Kata Danse, NDLR-. Je n’étais pas du tout persuader que cela sera quelque chose de grand. C’est avec le temps que j’ai compris que passer à la télé m’a permis d’attirer l’attention des musiciens, qui, par après, ont sollicité mes services.
Après une période, une chorégraphe canadienne de nationalité belge, Ula Sickle m’a repéré sur YouTube et à apprécier mon travail. Elle a décidé de venir à Kinshasa pour que nous travaillions ensemble sur un projet. C’était une surprise totale !
Elle n’était pas venue à Kinshasa pour faire du Ndombolo ou encore du Hip-hop, mais un autre un style que j’ai découvert : la danse contemporaine. J’ai commencé à la pratiquer. Plus tard, elle m’a proposé de faire des tournées et j’étais partant d’aller danser partout. J’avais compris par la suite, que la danse est très difficile. Pour aller plus loin, il faut continuer à travailler.
Puis vous êtes repéré par un producteur français en 2008, qui va plus tard vous permettre d’avoir plus d’opportunités. Comment votre intégration s’est passée en France, un pays qui compte plusieurs talents ?
Ce n’était pas du tout facile. Il y a beaucoup de talents ici en Europe. J’ai fait un effort d’être toujours au top. J’ai su amener ma touche, mon coup de patte et un nouveau style.
Et tout le monde intéressait à moi parce que j’ai un style particulier. Je ne danse pas comme tout le monde.
Qui est votre modèle dans ce métier ?
Je n’ai pas vraiment de modèle. Mais j’ai des personnes qui m’ont beaucoup inspiré. Je cite le danseur du hip-hop Salla et le chanteur-danseur américain Chris Brown.
Depuis un temps, vous collaborez avec plusieurs artistes de renommée mondiale notamment avec Diamond Platnumz dans la chanson « Inama » en collaboration avec Fally Ipupa. Comment s’était passé toutes ces connexions ?
Pendant un temps, j’ai posté sur Instagram les vidéos des démos, et ça fait le buzz. C’est à partir de là, que j’étais invité pour participer dans le clip de la chanson « Inama ». Puis, nous avons lancé un challenge qui a aussi fait beaucoup de bruits.
Quelles sont vos prochaines collaborations ?
Je ne sais pas encore. Il y a peu de temps, je me suis lancé dans la musique et en même temps, je suis dans la danse. Cela ne me dérange pas. S’il y a un artiste qui m’invite pour un projet, je vais participer et pour donner la chorégraphie et pour chanter. Mais pour l’instant, il n’y a pas des collaborations dans mon agenda.
En 2019, vous étiez sollicité par l’équipe de tournage du court-métrage « Zombies » pour tourner à Kinshasa. Comment avez-vous reçu cette sollicitation ? Et, comment s’était passé la collaboration ?
Je connais Baloji depuis un temps. Mon équipe et moi, avions organisé plusieurs tournées et il nous a vus. Il m’a proposé et présenté le projet du film « Zombies ». Depuis cette période, nous avons collaboré ensemble et c’était une réussite. Il y aura d’autres projets avec Baloji. J’aime beaucoup sa façon de travailler.
En 2019, toujours, vous avez décidé de conquérir la scène musicale avec le morceau « Coup de cœur ». Quelle était votre source de motivation ?
J’ai chanté depuis longtemps chez moi, à la maison. J’étais motivé par un ami beatmaker : BM Killer. C’est lui qui m’a contacté en m’envoyant l’instrumental de la chanson « Coup de cœur ». Et le morceau était lourd ! Il m’a demandé de travailler là-dessus.
J’ai apprécié l’idée et j’avais commencé à travailler avec mon manager. Et je me suis rendu compte que c’est un bon projet et nous avons mis du temps et de l’énergie pour sortir l’œuvre.
https://soundcloud.com/eventsrdcfm243/popaul-amisi-coup-de-coeur-son-officiel?in=eventsrdcfm243/sets/tracklist
Dans ce morceau, c’est le mélange du Ndombolo et l’Afrobeat. Vous allez maintenir ce mariage pour la suite de votre carrière musicale ?
Bien sûr. Je suis congolais et nous sommes à la base accrochée au Ndombolo. Le beatmaker a préféré mélanger beaucoup de styles (Ndombolo – Afrobeat) dans le morceau et cela a apporté une très bonne mélodie. Il a voulu coller le beat à mon univers et cela a marché. Je vais continuer à faire des mélodies pareilles parce que c’est mon identité.
C’est vrai, COVID-19 a bouleversé plusieurs calendriers, mais les projets existent toujours. Que prévoyez-vous après cette pandémie ?
Exactement, le COVID-19 a bouleversé plusieurs programmes. Par exemple, j’étais sur le point de larguer mon prochain single « Kidaku daku », mais je ne peux pas. Nous attendons tous la fin du confinement pour faire le clip.
J’ai aussi d’autres projets que je vais lancer. Soyez-en sûr du lourd arrive, mais on garde le secret.
Vous êtes sans ignorer que la musique est un autre monde. Êtes-vous préparé pour maintenir le cap ?
J’étais déjà prêt. Quand je me suis lancé dans la musique, j’avais toutes les pièces dans mes mains. La musique est un autre monde et j’avais dans ma tête l’esprit de travailler dur. Étant que je suis un danseur professionnel, je connais comment cela se passe, j’étais déjà prêt. L’entourage est plus important dans la carrière des artistes. Quand vous êtes bien entourée, vous pourriez bien avancer. Il faut avoir une bonne équipe.
Un mot de la fin
Merci à tous les mélomanes, à mon équipe et à Eventsrdc.com d’avoir pensé à moi. Suivez-moi sur Instagram, Facebook et YouTube : Popaul Amisi. Il y a du sale qui arrive. Préparez-vous ! Vous allez encore danser !
Ecoutez aussi l’interview en Podcast sur Eventsrdc FM, en cliquant ici : Popaul Amisi, l’artiste aux multiples casquettes se dévoile
ETIENNE KAMBALA