Cinéma : L’épanouissement d’une génération dégourdie vu par Moimi Wezam

Dans la quête constante d’une émergence, le cinéma rd-congolais prend du galon et développe une résilience face aux difficultés. Grâce à une nouvelle génération dégourdie, dotée d’une vitalité agissante, l’élan poussé de l’espoir est plus que désormais présent. Réalisateur et producteur, Moimi Wezam qui fait partie de cette galaxie travailleuse, est fier d’une génération portée par un dynamisme empreint de régularité.

La force du destin. Le cinéma rd-congolais a la résilience chevillée au corps. De l’épopée historique des pachas progressistes à la période des vaches maigres, le secteur vit des mutations mais demeure inébranlable. Alors que plusieurs veulent voir la lumière au bout du tunnel, la volonté insubmersible de la qualité d’une nouvelle génération des jeunes cinéastes dont l’ambition et l’habileté consolident une vision ancrée dans le progrès, inspire.

Lors du 29e Fespaco, plus grande fête de cinéma en Afrique, cette génération glorieuse cinématographique rd-congolaise s’est distinguée décrochant quatre prix dont notamment l’Étalon d’argent de Yennenga pour « Tongo saa/Rising up at night » de Nelson Makengo dans la catégorie film documentaire, Prix Idrissa Ouédraogo de la meilleure révélation pour « Nail’s man » et Prix Samba Félix N’Diaye du premier film documentaire long métrage pour « Catcher« .

Grace à son projet de film documentaire « Nzonzing », Moimi Wezam s’est offert le Prix Leyth Production. Le réalisateur trentenaire se réjouit d’une consécration, véritable motif d’espoir par une génération qui travaille d’arrache-pied.

« C’est juste un résultat concret des efforts qui se font depuis plusieurs années. Il y a beaucoup de talents et beaucoup d’intelligences au Congo, malheureusement il n’y a pas de fonds de production, il n’y a pas d’industrie, il n’y a pas de politique du gouvernement pour encadrer tous ces talents (…) Le fait que le cinéma congolais soit primé dans le plus grand festival de cinéma en Afrique, devant des films qui ont été très bien financés, devant de très grandes productions, c’est une grande fierté, un motif d’espoir », s’est-il réjoui.

Autonomiser le cinéma rd-congolais

Pour rappel, Moimi Wezam est connu pour avoir réalisé des films tels que « Zéro » (2018), premier film rd-congolais diffusé sur Amazone Prime Video et « Virunga Énergies de l’obscurité à la lumière » avec Nelson Makengo (2024).

Bien que cette consécration soit un bénéfice pour l’aura du cinéma rd-congolais, Moimi Wezam qui préconise la création d’un centre national de production qui doit encadrer le secteur au pays, appelle à l’accompagnement des talents par les autorités étatiques. Ceci passe impérativement par le financement des projets rd-congolais.

« Parce que les talents sont là, il suffit de les accompagner. Si nous ne finançons pas la production, ceux qui vont financer des films où d’autres arts au Congo, risquent d’imposer leur point de vue. Les histoires du Congo doivent être financés par le Congo. Faisons en sorte que les projets du Congo soient financés par le Congo. Et ça sera ça aussi notre autonomie », a-t-il plaidé.

Pour rappel, Moimi Wezam est connu pour avoir réalisé des films tels que « Zéro » (2018), premier film rd-congolais diffusé sur Amazone Prime Video et « Virunga Énergies de l’obscurité à la lumière » avec Nelson Makengo (2024).

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CHADRACK MPERENG