Le commerce de Pangolin a été interdit par la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction -CITES- qui, depuis le 24 septembre 2016, a réuni ses Etats membres en marge de la 17ème Conférence des parties -COP 17. ONG internationale luttant pour la conservation de la diversité biologique de la planète, le Fond mondial pour la nature a salué cette mesure qui devrait permettre de mieux protéger ces espèces particulièrement menacées par le commerce international.
Mammifère le plus braconné au monde, le Pangolin a été délogé de l’annexe II de la CITES pour être classé en annexe I. Conséquence: son commerce international est interdit. Une décision qui, pour le WWF, est une grande victoire et une nouvelle aussi extraordinaire que rare pour les pangolins.
Selon Ginette Hemley, Cheffe de la délégation du WWF pour ces assises, le fait de donner aux huit espèces de Pangolin une protection totale dans le cadre de la CITES écarte toute question relative à leur commerce légal et rendra la tâche plus difficile aux trafiquants qui seront plus lourdement sanctionnés.
« Mais la lutte ne s’achève pas ici. Les pays Parties à la CITES doivent maintenant se mobilier pour que la décision soit appliquée. Le commerce illégal sera toujours une menace pour les pangolins tant que la demande de viande et d’écailles persistera. Nous devons redoubler d’efforts pour combattre le braconnage et le trafic de ces espèces, et réduire la demande de produits illégaux issus de la faune sauvage, notamment en Chine et au Vietnam », a-t-elle estimé. Et de poursuivre: « les pangolins auront une véritable chance de survie si les pays s’engagent et agissent avec la même détermination dont ils ont fait preuve aujourd’hui. Peut-être les pangolins perdront-ils alors le titre de mammifère le plus braconné ».
LAURENT OMBA