Loin de consacrer l’impunité, le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication- CSAC s’est enfin prononcé par rapport au cas du journaliste, Jean-Pierre Lushima Ndjate, au cours de sa 45ème session ordinaire de l’Assemblée plénière. Après diverses réactions au sein de l’opinion décriant la manière de faire du confrère, l’Autorité de Régulation des médias a entamé la procédure conformément à la loi en lui infligeant, ce jeudi 29 octobre 2015, une mise en demeure ainsi qu’à son émission « Congo Histoire » diffusée sur les antennes de la Radio Télévision Nationale Congolaise-RTNC.
La mesure est couplée d’une invitation au directeur des programmes de ce média public et au journaliste concerné afin d’apporter leurs moyens de défense avant que le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication prenne des décisions qui s’imposent. D’après le Rapporteur de cette institution d’appui à la démocratie, Chantal Kanymbo, le CSAC avait déjà décidé lors sa plénière du 13 octobre dernier de mettre la RTNC et particulièrement l’émission « Congo Histoire » sous intense monitoring. Cela, a-t-elle précisé, au regard de la surenchère observée ce dernier temps dans des médias publics comme privés.
La mise en demeure ainsi prononcée contre Lushima et son émission, a précisé Kanyimbo, fait suite au récidivisme observé par le Centre de Monitoring des Médias Congolais du CSAC à travers ses nombreux rapports. Le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication a, sur la même lancée, adressé une correspondance à la direction générale de la RTNC pour le rappeler ses engagements pris lors de la première sanction de Lushima Ndjate et son émission « Congo Histoire » par la même institution. Lesquels engagements consistaient entre autres à l’encadrement de cet agent de la Radio Télévision Nationale Congolaise par elle sous le plan de l’éthique et de la déontologie.
Par ailleurs, le CSAC s’est aussi appesanti, au cours de la même séance, sur la demande d’Avis de conformité à un spot du pagne « Super Wax Hollandais » réalisé par l’agence Pygma Communication et sur le projet d’amendements relatifs à la presse-écrite dans la Directive sur la campagne électorale à travers les médias. Pour le premier sujet, l’institution d’appui à la démocratie en charge de la Régulation des médias l’a jugé non conforme par rapport à sa durée.
Et, en ce qui concerne l’autre sujet, le CSAC l’a renvoyé à sa prochaine session ordinaire de l’Assemblée plénière fixée au mardi 3 novembre prochain.
DEO KOKOLO