Culture : Du réalisme au surréalisme, Naomie Mboba s’exprime avec la pierre

Bénéficiaire de la résidence sur la « Résilience » dans les locaux de la plateforme culture Kin ArtStudio, Naomie Mboba Mambembe est cette peintre qui bâtit sa démarche artistique partant du réalisme au surréalisme en rajoutant la pierre pour dégager ce qui dérange l’humain dans ses entrailles.

Mettant l’accent sur le dialogue pour appuyer son jugement de départ, cette jeune étudiante de l’Académie des Beaux-Arts à Kinshasa a, durant deux mois, représenté l’homme émotif au sein de Kinshasa, une société paradoxale.

« Dans mes travaux, mes personnages sont souvent représentés en pierre qui symbolise de la force, de la résistance et de la durabilité, et je tente de représenter cette réalité dans le corps de l’homme tout en relevant la sensibilité et la personnalité émotive de cet être qui est paradoxal et complexe. L’homme est beau d’être fort et résistant, mais sa fragilité reste son talon d’Achille. C’est un travail qui se présente comme un questionnement et une réflexion sur la personnalité de l’homme et la personnalité de l’homme émotif », explique-t-il. 

De poursuivre : « Dans ma société, il y a plusieurs personnes qui souffrent intérieurement. À partir de là, j’ai trouvé le portrait, c’est un élément essentiel pour exprimer la réalité que les gens font face à la vie. Je me suis inspirée raison pour laquelle je fais des oeuvres en série pour réveiller la conscience des gens que mon entourage et votre entourage. Nos semblables ont juste besoin que nous écoutions ce qu’ils pensent et ce qu’ils endurent comme souffrances ».

L’une des œuvres de Naomie Mboba. Ph. Dr Tiers

S’agissant de l’origine des portraits qui allie à la pierre, Naomie nous confie qu’elle passe des jours entiers d’observations dans quelques marchés de Kinshasa tels que Selembao et Ngandu pour identifier des personnes répondants à sa première interrogation. « Une fois que j’ai réussi cette première étape de ma démarche dans un marché reculé de notre capitale, je questionne la personne pour avoir plus d’éléments précis sur sa vie afin de les mieux traduire dans mon tableau. Je ne fais pas des portraits justes par le plaisir de peindre. C’est toute une vie de la personne que je suis entrain de raconter à travers mon œuvre », dit-elle.

« Vous remarquez qu’il y a d’autres parties où il y a du réalisme et d’autres du surréalisme avec la pierre parce que je travaillais avec la pierre partout, et une fois je suis sortie avec mon oeuvre d’art sur mon avenue. Je regardais comment les gens étaient en train de réagir. Je me suis dit l’artiste travaille l’oeuvre d’art pour sa société et celle-ci doit s’intéresser à son travail. C’est la raison qui m’a poussée à mélanger le réalisme à la pierre pour que ma population puisse s’intéresser à mon travail pour écouter mes idées », dit-il.

Une œuvre n’est pas seulement informative ou communicationnelle, mais il est également commerciale, et Naomie Mboba donne une partie de son bénéfice à la personne ou aux personnes qui les prêtent leurs images, même si leurs contrats verbaux.

Profitant de cet entretien avec notre rédaction, Naomie demande à ces camarades étudiants et aux artistes professionnels de toujours travailler. Car, le travail est la base de toute chose.

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Biographie 

Naomie Mboba Mambembe est née le 11 septembre 1996, à Kinshasa. Cette jeune artiste travaille la technique de peinture de chevalet. Dans son procès créateur, elle saisit des postures et des gestuels des personnages pour en faire une expression artistique qui pense sur la thématique « la fragilité de l’homme ». Pour exprimer cette thématique, Naomie transforme ces personnages en statue de pierres fragmentées et fissurées aux corps fleurit d’une espèce de mousse d’algue. La pierre cet pour cet artiste, constitue la perfection de l’état primordial. Elle symbolise la force, durabilité et la résistance et autres. 

Ces vertus de la pierre qu’elle n’hésite pas d’intégrer dans le personnage de l’être humain. L’artiste tente de représenter cette réalité dans le corps de l’homme, tout en relevant la fragilité et la personnalité motivé de cet être paradoxal et complexe. Certes, l’homme a beau d’être fort et résistant, mais sa sensibilité reste son tendon d’Achille. Son travail se présente comme un questionnement et une réflexion sur la personne de l’homme, l’homme et sa personnalité émotive et sensible. Un corps de pierre fleurit d’espèce de mousse d’algue qui germe des fissures et cassures symboliserait selon l’artiste de nombreuses discrimination que connait l’homme dans son environnement.

CINARDO KIVUILA