Avec la dématérialisation de la bande dessinée, la République Démocratique du Congo a certes tiré son épingle du jeu. Selon le bédéiste et illustrateur rd-congolais Thembo Kash, ce n’est pas un idéal mais un processus important dans le virage numérique.
La bande dessinée rd-congolaise est vivante et vit un perpétuel renouvellement. L’impressionnante floraison de bédéistes est la preuve que cette BD a des beaux jours devant elle, même si, elle fait face aux multiples difficultés notamment l’absence d’une industrie due aux problèmes socio-économiques du pays. Ce qui cause une cassure entre créateurs, éditeurs et distributeurs.
Aujourd’hui, avec la révolution numérique, le secteur de la bande dessinée a encore évolué. En RDC, cette adaptation est également palpable même si ce n’est pas l’idéal selon Thembo, bédéiste et illustrateur rd-congolais.
« La Bande dessinée congolaise est toujours vivante. C’est vrai que les époques ne sont pas semblables. À une époque elle était très répandue, et il y a d’autres époques où elle a toujours été là. À propos de la version numérique, elle s’est bien adaptée. Depuis un moment, les dessinateurs utilisent les outils numériques pour la faire ou la diffuser. Ce n’est pas encore l’idéal, mais elle s’est bien adaptée à l’ère du numérique », a-t-il déclaré à Eventsrdc.com
La BD numérique, un aspect profitable et désavantageux en même temps
Selon l’auteur de « Mbote Kinshasa, article 15 », la bande dessinée numérique présente des avantages, mais aussi des inconvénients en parlant de la RDC.
Si elle permet notamment de gagner du temps, la bande dessinée dématérialisée semble avoir moins d’impact dans une RDC butée aux coupures récurrentes d’électricité.
« La bande dessinée numérique présente des avantages comme des désavantages. Si par exemple au niveau du temps dans une certaine mesure, elle peut permettre aux auteurs d’avancer plus vite et de réaliser des couleurs plus éclatantes qu’on peut modifier quand on veut, c’est vrai que l’outil numérique donne beaucoup de possibilités, on peut changer tellement de choses. On peut multiplier des versions », a souligné Thembo Kash.
Il a ajouté : « Du côté désavantage, c’est que dans notre pays il existe encore des problèmes au niveau de la fourniture du courant. Avec 9% seulement des congolais qui ont accès à l’électricité, ce n’est pas l’idéal. Pour pouvoir jouir de la BD numérique, il faut utiliser une tablette qu’il faut charger. Comme nous ne sommes pas toujours fournis en électricité, c’est un sérieux désavantage. »
Thembo Kash a enfin préconisé une coexistence entre la bande dessinée numérique et la bande dessinée papier dans une RDC férue du 9ème art.
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CHADRACK MPERENG