De la même vitesse que les technologies évoluent, de la même vitesse les violences en ligne se repandent. Que ce soit chez les adultes ou chez les enfants, le cyberharcelement prend différentes formes et peut avoir des conséquences graves auprès des victimes.
Le cyberharcelement consiste en des agissements malveillants répétés sur la toile et peut-être sous forme de menaces, rumeurs, intimidations et aller plus loin, voir le piratage des comptes et usurpation d’identité.
« Quand les gens distillent de fausses rumeurs sur une personne sur internet, soit à travers une image soit à travers des textes, cela constitue aussi une forme de cyberharcelement. La création dans un forum en ligne d’un sujet de discussion qui va dans le sens d’intimidation, de salir la réputation de quelqu’un, la publication d’une photo de la victime en mauvaise posture, le sexting constituent aussi des formes de cyberharcelement », nous renseigne Laddys Mbangu Kiama, web entrepreneur, social média manager.
À l’encroire, tout utilisateur de l’internet peut être victime du cyberharcelement. Mais les plus vulnérables aux violences en ligne, sont les enfants. « Ces violences sont soit via des contenus non appropriés voir les contenus pour adultes soit par des actes violents qui ciblent directement leur personnalité », avance-t-il.
Des cas de cyberharcelement sont récurents dans notre quotidien même si on ne l’identifie pas toujours comme tel. En guise d’exemple, la propagation sur la toile il y a quelques mois passés, de la vidéo d’une jeune kinoise qui, à bord d’une moto, descendue pour embarquer dans une jeep dont le conducteur lui semblait inconnu. À peine quelques heures après son action, cette vidéo devint virale sur internet et était accompagnée des commentaires traitant la victime de tous les mots sans trop connaître le contexte où le motif de son geste.
Il y a également d’autres cas en espèce des vidéos truquées qui parfois sortent de leur contexte. Un phénomène qui s’est encore répandu surtout en cette période de campagne électorale en Rd-Congo. Sur les réseaux sociaux, il se vit une montée des contenus malveillants sous forme des intimidations, rumeurs et autres types de violences en ligne.
Les mesures à prendre devant un cas de cyberharcelement
Ces actes parfois non pris en compte chez certains, peuvent avoir des conséquences dramatiques pour les victimes avec notamment la dépression, les troubles psychologiques et émotionnels. Devant ce type de violences, la dénonciation reste la meilleure des options.
« Quand on est face à une telle situation, premièrement, il ne faut pas répondre à des messages qui s’apparentent à cela. Ensuite, il faut conserver les preuves mais aussi les informations liées à l’auteur du cyberaharcelement. Ces preuves pourront servir et caractériser cette situation et après déposer une plainte surtout qu’aujourd’hui nous avons une loi portant code du numérique et dans cette disposition, l’État prévoit aussi des sanctions en matière du cyberharcelement », explique Laddy Mbangu.
Et de rajouter : « Il faut aussi verrouiller au plus vite le compte des réseaux sociaux, quand on se rend compte que notre compte a été piraté, il faut faire le maximum possible. Et quand c’est récurrent sur les réseaux sociaux, on peut verrouiller le compte après avoir préservé toutes les preuves. Il faut aussi savoir modifier les paramètres de confidentialité de ses comptes de manière à restreindre la visibilité des harceleurs. »
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GLODY NDAYA