La ville de Dakar, au Sénégal sera, dès le mois de mai 2018, la capitale africaine de l’art contemporain. Déjà, les artistes sélectionnés dans la catégorie « IN » sont connus. Au total, 75 créateurs de différents pays exposeront tout au long de cet événement incontournable du genre en Afrique, la Biennale de l’art africain contemporain appelée Dak’art. Cette grand-messe de l’art visuel se tiendra du 3 mai au 2 juin 2018, à Dakar.
La République Démocratique du Congo sera représentée par la peintre Géraldine Tobe. Elle est donc la seule qui puisse défendre le pays à travers ses tableaux impressionnants. Ceux qui auront l’occasion de découvrir les œuvres de la rd-congolaise Géraldine Tobe seront, sans nul doute, surpris. L’artiste fait de l’art avec la fumée. C’est depuis 2012 qu’elle s’est appropriée une technique audacieuse. Dans sa tâche, le feu est indispensable car c’est lui qui donne de la fumée qui sera transformée à une matière que l’on retrouve dans ses toiles. Pas besoin d’un coup de pinceau.
Ayant tenté de se débarrasser de la peinture, en partie, Géraldine a su trouver une autre matière pour donner de la voix dans ses différentes productions. Aujourd’hui, c’est là son identité. Certes, le processus est long et difficile. Il faut de la patience et de prudence, a avoué l’artiste à la faveur d’un entretien qu’elle a accordé à votre journal tout en indiquant qu’avec cette technique, elle a déjà connu son premier baptême de feu, au propre comme au figuré. A la suite, elle a passé trois mois de convalescence loin de son atelier, raconte-t-elle. Voilà, la détermination porte ses fruits.
Géraldine a remporté, en début de cette année, le premier prix du ministère malien de la Culture au Salon d’art contemporain de Ségou au Mali. Elle était également présente à la 5ème Biennale de Lubumbashi (Rencontres Picha). Et c’est à Madagascar qu’elle a appris la nouvelle de sa sélection à la Biennale de l’art africain contemporain pendant qu’elle passait sa résidence de création qui a abouti à une exposition. Géraldine a laissé bonne impression à Antananaravo.
Un rendez-vous essentiel
Par ailleurs, la classification des pays par le nombre d’artistes attendus se présente comme suit : le Maroc (9 artistes) ; l’Afrique du Sud (8) ; l’Egypte (6) ; le Sénégal (5) ; le Benin et l’Ethiopie (4) ; le Cameroun, le Kenya, le Nigéria et le Zimbabwe (3) ; la Côte d’Ivoire, l’Algérie, la France, les USA et le Cuba (2) ; tandis que l’Angola, Madagascar, la RDC, le Brésil, Haïti, la Jamaïque, le Congo, la Tunisie, le Gabon, le Ghana, la Belgique, la Tanzanie et le Soudan ne se feront représenter respectivement que d’un seul artiste pour chaque pays.
En outre, le Dak’art, ce rendez-vous essentiel de l’art africain contemporain et au-delà porte en sa 13ème édition, le sceau d’Aimé Césaire, père de la Négritude, à qui est empruntée l’expression « Heure rouge », thématique de l’édition 2018 dont l’écrivain, curator et critique d’art Simon Njami a assuré le Commissariat général.
PATRICK NZAZI