Il monte en crescendo et s’améliore au quotidien. Il est professionnel et se nomme Ronsia Kukielukila. Pour sa petite histoire, il a étudié à l’Institut National des Arts où il a obtenu un diplôme de graduat en Art Dramatique, option : Interprétation. A ce jour, il est dans le top 5 des jeunes humoristes professionnels rd-congolais qui défendent en bien les couleurs du drapeau rd-congolais à l’étranger. Déjà en mode booking, Ronsia prestera le 20 mai 2017, à la 2ième édition du Drôle de samedi, à l’espace Amaryllis à Kinshasa et du 16 au 18 juin, il représentera son RDCongo à la CAN du rire, au stade de port gentil. Après ses deux prestations, il sera visible au Parlement du rire aux côtés de grandes pointures de l’humour en Afrique. « Au moment opportun, je vous fixerai sur le programme à travers Eventsrdc.com », a-t-il souligné.
En quelques phrases, parlez-nous votre parcours professionnel ?
La vie sacerdotale était mon lot, mais c’est en 2005 que j’ai décidé d’abandonner pour rejoindre la scène avec mon premier one man show Kin Makambo. La télé me passionnait peu jusqu’à ce que je rencontre Dauphin Bulamatadi dans le cadre de son émission 100% blague. J’ai rejoint le Cabaret d’humour, le vendredi du rire en 2010. C’est là que la maîtrise de la scène s’installait petit à petit. En 2012, j’ai été retenu pour le festival Toseka. C’est comme ça que j’ai suivi des ateliers d’humour avec les humoristes Omar Defunzu du Gabon, Mamane et Kody Kim.
Ce grand festival m’a permit de partager la scène avec Rachid Badouri, Patson, Valéry Ndongo, Souke et Siriki, Gohu Michel et autres. Aujourd’hui, j’oeuvre dans ma propre boîte le Drôle de samedi où j’encadre d’autres jeunes comme moi.
C’est qui votre modèle en humour ou en art dramatique ?
En humour, mon modèle est l’humoriste franco-marocain Gad El Maleh. Ses gestuelles et sa capacité d’observer le moindre détail du quotidien m’impressionne. Car, je dis: « l’artiste doit dire des choses sur scène auquel le public s’identifie ».
Quels sont les souvenirs que vous gardiez du festival Toseka ?
Beaucoup de souvenirs. Je cite ma force dans l’écriture, le côté scientifique de l’humour et aussi, un encadrement moral. Car dit-on : « seul le talent ne suffit pas ». Notre 1ère restitution d’un atelier avec Kody Kim à la Halle de la Gombe, la soirée Made in Congo, notre logement avec des séances de travail resteront pour moi les plus beaux souvenirs.
Récemment, vous aviez joué au Parlement du rire à Abidjan. Qui vous a amené dans cette grande scène panafricaine ?
Ce fut une recherche personnelle. Récemment à Brazzaville, j’avais rencontré Oumar Manet -humoriste guinéen qui était trop impressionné par mon travail lors du Festival International du Rire Le Tuseo. N’est pas me voir sur la scène du Parlement du rire lui rendait malade. C’est comme ça qu’il m’a envoyé le mail des responsables du Parlement. Ensuite, c’est l’humoriste camerounaise Selavie qui m’enverra toutes les cordonnées de la même organisation pour me permettre de passer mon casting.
C’est comme cela que je me suis retrouvé à Abidjan où tout s’est bien passé. Dans peu de temps, vous serez informé sur mes prestations dans ce grand projet humoristique télévisé.
Comment se présente votre calendrier pour le reste de cette année 2017 ?
Il n’est compliqué. Ce 20 mai 2017, je clôturerai une série de prestations que j’ai débuté depuis le 29 avril dernier, à l’espace Amaryllis à Ma campagne, à Kinshasa. Ce fut, 4 soirées d’humour pour la deuxième édition du Drôle de samedi. Du 16 au 18 juin, je représenterai mon pays la République Démocratique du Congo à la CAN du rire au stade de Port Gentil.
Vivez-vous de cet art ou faites-vous autres choses pour nouer les deux bouts du mois ?
Petit à petit, l’humour commence à prendre son allure. Je ne dirai pas à 100%, mais par rapport aux années antérieures, je crois que je m’en sors pas mal. Je pense que ça ira mieux le jour où les mécènes congolais comprendront que l’art n’est pas que la musique.
Les comédiens rd-congolais sont de moins en moins sollicités à l’étranger pour des ateliers et shows. Selon vous, qu’est-ce qui est à la base de cette réalité ?
C’est un package de maux tels que le problème de langues, le manque d’ouverture, l’universalité des sketchs, le travail, la négligence, le manque des opérateurs culturels et des bons managers.
CINARDO KIVUILA