Déborah Mokabatio demeure optimiste sur le devenir de l’Afrique

Consultante en communication numérique et visuelle, mais aussi journaliste à des heures perdues dans son média en ligne Femmesdimpact.com, Déborah Mokabatio est depuis peu dans l’ entrepreneuriat au féminin. Là, elle vise très grand. Elle tient à informer et à former ses sœurs africaines sur la mise en place des petites entreprises sans beaucoup de moyens financiers. « Avec mes partenaires, notre objectif à court terme est d’organiser de formation à l’intention des femmes entrepreneures ou pas en Afrique. L’idée est de former les femmes à l’informatique et les aider à développer la culture numérique », a-t-elle déclaré.

Du journalisme professionnel à l’entrepreneuriat féminin, comment était ce passage ?

L’entrepreneuriat au féminin est un peu comme une vocation, un mode de vie en phase avec ma personnalité et mes aspirations. Le passage a été simple. C’était une évidence.

 

Est-ce facile pour vous de concilier la vie de mère et l’engagement féminin ?

J’avoue que ce n’est pas évident. Un chef d’entreprise a beaucoup d’impondérables dans une journée, alors il faut une bonne d’organisation pour que chacun trouve son compte.

 

Qu’est ce qui a motivé votre mutation ?

J’ai ressenti la nécessité d’entreprendre pour apporter de nouvelles solutions, pour répondre à des besoins qui selon moi, sont peu ou mal satisfaits. Les africains ont des compétences, des potentialités, mais malheureusement l’entrepreneur africain n’arrive pas à évoluer ou à se faire connaitre à l’échelle internationale. Ma mission est de promouvoir l’entrepreneuriat au féminin.

 

Quel souvenir gardez-vous de vos premiers pas en entrepreneuriat ?

C’est le prix « Jeunesses et nouvelles technologies » que j’ai remporté lors du Forum Economique et Entrepreneurial des Femmes Africaines de la Diaspora tenu récemment à Paris. Une récompense dédiée à l’entrepreneure évoluant dans le digital et qui par son travail vise à promouvoir l’entrepreneuriat au féminin.

Ce prix a été proposé au forum par l’OFAD (Organisation des femmes africaines de la diaspora).

Déborah Mokabatio tenant son prix « Jeunesses et nouvelles technologies » remporté lors du Forum Economique et Entrepreneurial des Femmes Africaines de la Diaspora à Paris. Ph.Dr.Tiers
Déborah Mokabatio tenant son prix « Jeunesses et nouvelles technologies » remporté lors du Forum Economique et Entrepreneurial des Femmes Africaines de la Diaspora à Paris. Ph.Djimy

 

Déborah Mokabatio entourée des femmes entrepreneures du monde. Ph.Dr.Tiers
Déborah Mokabatio entourée des femmes entrepreneures du monde. Ph.Dr.Tiers

Que comptez-vous faire dans un avenir proche ?

Avec des femmes entrepreneures issues de la diaspora africaine en France, nous avons créé une plateforme, dans laquelle nous avons réuni des compétences variées dans le numérique. L’objectif à court terme est d’organiser de formation à l’intention des femmes entrepreneures ou pas en Afrique. L’idée est de former les femmes à l’informatique et les aider à développer la culture numérique.

 

Dans votre continent l’Afrique, plusieurs jeunes filles, filles mères et autres femmes croupissent dans le chômage. Que prévoyez-vous pour elles ?

L’entrepreneuriat est une alternative durable au chômage pour la femme africaine à mon sens, mais cette dernière a du mal à trouver le capital de démarrage. Ceci constitue une des principales barrières à l’entrepreunariat.

A notre niveau, nous avons des projets de création d’entreprises en Afrique et cela favorisera la création d’emploi. Mais, c’est une goutte d’eau dans l’océan, l’état à une grande responsabilité dans la création d’emploi. Le grand travail lui revient.

 

Parlez nous de votre parcours professionnel ?

J’ai débuté ma carrière professionnelle en 2003 en tant journaliste dans une radio locale à Kinshasa.  J’ai travaillé à la presse écrite et à l’audiovisuel. Le journalisme est une passion et un métier que j’exerce avec beaucoup d’amour.

En France, j’ai eu le privilège d’exercer mon métier de journaliste. J’ai pu travailler à France télévision, AITV… Ma passion pour le digital m’a rattrapée et j’ai choisi de ne pas faire une reconversion professionnelle, mais plutôt une évolution dans mon domaine avec Femmesdimpact.com   D’où, une formation dans le digital. Mon diplôme en poche, j’ai travaillé en tant que Chargée de communication digitale dans plusieurs structures à Paris.

Le slogan de mon média en ligne est La meilleure façon de prédire l’avenir c’est de le créer.

CINARDO KIVUILA