Il est parmi ceux-là qui défendent le tricolore rd-congolais à travers la planète. Il s’appelle Didier Kashinda. Il est CEO de Revalús Inc. au Canada, Revalús Entreprises Inc. en Zambie et de Life Builders Conference Inc. en Afrique du Sud. Concepteur de plusieurs logiciels informatiques notamment le système basé sur les capteurs de choc placés dans les casques des joueurs de hockey et de football américains, mais aussi, motivateur des chrétiens, Kashinda demeure optimiste sur les réussites des investissements des chrétiens en Afrique, en Amérique du Nord et à travers le monde. Interview.
Parlez-nous de votre invention en rapport avec le football américain et qui dans un avenir proche sera adopté par la NFL (Ligue de football professionnel) ?
Dans le monde de l’ingénierie Informatique, il y a deux parties: ceux qui ont une idée et ceux qui traduisent l’idée en un produit utilisable. Dans le cas du système de détection d’impact pour les athlètes, nous avons apportés une solution informatique a une idée que mes amis de Head health network avaient. Mon entreprise a donc conçu ce concept, un système basé sur les capteurs de choc placés dans les casques des joueurs de hockey et de football américains, et qui permet de détecter les chocs que subit le porteur du casque, l’amplitude du choc, le lieu sur le crâne ou le choc s’est passé, ainsi que la rotation de la tête engendrée par l’impact. Toutes ces informations sont transmises en temps réel sur l’appareil mobile (tablette ou téléphone) du coach, des docteurs et entraineurs. Même les parents, dans le cas des équipes de jeunes, peuvent accéder a l’historique de leurs enfants et ainsi être sur que leur enfant n’a pas subi de contusion cérébrales lors des entrainements ou des matches.
Quoi d’autres avez-vous réalisé depuis la fin de vos études universitaires ?
Ça fait 17 ans que j’ai fini mes études universitaires, et depuis j’ai travaillé dans différents secteurs de l’informatique, depuis les tâches de programmations, jusqu’à la conception et la gestion des équipes ou d ‘une entreprise informatique. Depuis la fin de mes études, j’ai conçu le système de prédiction de ventes de médicaments sur base des données historiques et des maladies saisonnières en Allemagne, conçu un système de gestion d’école/universités et des centres médicaux basé sur le Cloud et sur les appareils mobiles, conçu plusieurs systèmes de gestion dans le domaine de l’agriculture, présentement en cours de vente an Zambie.
Afin de rendre a l’Afrique ce qu’elle m’a donné, j’ai fondé une entreprise appelée The Life Builders Conference (LBC) basée en Afrique du Sud et dans le but est de former, organiser et promouvoir les hommes d’affaires chrétiens afin qu’ils établissent des entreprises solides et stables, en les connectant avec leurs pairs chrétiens en Amérique du Nord. Nous avons aussi la seule entreprise de service informatique gérée par un Congolais ici au Manitoba.
Depuis la fin des années 90, le système éducatif congolais est latent. Les diplômés demeurent demandeurs d’emploi, plutôt que créateurs. Quels conseils prodiguez-vous à la jeunesse de votre pays ?
Le système éducatif presque partout dans le monde n’est pas totalement bâti pour favoriser la créativité, mais offre un cadre de réflexion, un contexte dans lequel les étudiants doivent développer leur capacité à résoudre les problèmes de la vie. Le système éducatif en RDC est très bon car il donne une fondation solide aux étudiants qui, mis dans un bon contexte économique, produirait des résultats étonnants. Les bases linguistiques, mathématiques, et artistiques développés en RDC permettent à tout étudiant assidu de s’en sortir partout dans le monde.
Cependant, la situation économique actuelle, les défis politiques et financiers, et le retard en matière technologique appellent à des aptitudes additionnelles qui ne font pas partie de notre curriculum scolaire et académique actuel ; Le jeune aujourd’hui doit pouvoir penser en dehors des solutions établies, et des méthodes utilisées à ce jour en RDC. C’est là que la créativité entre en jeu. Le jeune doit pouvoir se « donner lui-même/elle-même des opportunités » de travail, car personne ne le lui donnera. Le jeune doit trouver des moyens créatifs pour résoudre les problèmes courants de la vie, et en faire son business. L’ancienne manière de penser était de terminer ses études, trouver un job dans une grande entreprise, se marier et faire carrière et avoir sa retraite. Maintenant, l’argent se trouve dans les services, dans les solutions aux problèmes de la vie courante.
De l’Allemagne au Canada (Manitoba) pour créer votre propre entreprise. Comment avez-vous démarré cette aventure ?
La grande différence entre la vie en Europe et en Amérique du Nord, est que l’Amérique du Nord est un monde des entreprises personnelles. Vous pouvez à tout moment changer votre carrière et devenir ce que vous voulez. Il n’y a pas de contrainte par rapport à votre âge ou aux études que vous avez faites dans le passé. Personnellement, je cherchais un endroit où je pouvais déployer tout ce que j’ai en moi et réaliser mes rêves, et le Canada représentait cet endroit. Cependant, cela n’a pas été facile, l’Amérique du Nord est un monde où la concurrence est très féroce, on se bat tous les jours ; c’est un monde où il faut avoir la « peau dure » et savoir laisser passer certaines choses comme sa fierté, son confort, etc. pour foncer et atteindre son but. C’est un monde où il est important de faire de bonnes connexions et d’avoir un très bon réseau d’amis en affaire. Ce sont mes amis Canadiens qui m’ont encouragé et poussé à me lancer les affaires et a ouvrir mon entreprise. C’est aussi eux qui ont été mes premiers clients.
Le chômage a un pourcentage inestimable. Êtes-vous prêt à venir investir dans votre pays la Rd-Congo ou ramener des investisseurs pour éradiquer stratégiquement ce fléau ?
Je suis déjà en train de le faire, à travers mon entreprise LBC, en donnant des conférences pour hommes d’affaire chrétiens notamment à Lubumbashi. Je suis en contact avec des étudiants en Informatique pour leur donner des conseils pratiques et les aider dans leurs projets, et bientôt je compte ouvrir une branche de mon entreprise en RDC.
CINARDO KIVUILA