Entre racisme, misogynie et discrimination religieuse, le milieu professionnel est aujourd’hui un cadre toxique. Le regard différent des autres et le harcèlement quotidien sont fréquents en lieu de travail. Voir un travailleur porter des dreadlocks ou se faire tatouer insupporte plusieurs sociétés. Mais encore faudrait-il remettre en cause la compétence d’un employé parce qu’il porte des cadenettes ?
Plusieurs se sentiraient coupables de ne pas être authentiques pour plaire au monde entier. Durant ces dernières années, beaucoup de travailleurs se sont faits renvoyer de leur travail parce qu’ils portaient des tatouages et des piercings. La méthode n’est pas tout à fait la même pour quelqu’un qui postule pour le poste de banquier ou de directeur artistique. Certaines vous obligent à vous habiller en costume cravate, d’autres vous défendent de porter des talons hauts mais dans la moindre mesure d’autres encore promeuvent l’ouverture d’esprit. En 2019, la Californie a voté une loi qui est entrée en vigueur en janvier 2020 autorisant le port des dreadlocks à l’école et en lieu de travail.
En République Démocratique du Congo, porter des dreadlocks paraît pour le moins discriminatoire dans certaines sociétés. Même si beaucoup s’assument, les patrons de plusieurs entreprises ont cependant moins tendance à les embaucher gardant leurs “principes”. Plusieurs les assimilent aux artistes musiciens et souvent même aux racailles. Pourtant, ça n’a rien à voir.
Liés au mouvement culturel jamaïcain rastafari même si leur origine date de très longtemps traversant des cultures et des peuples – amérindiens, Vikings, Grecs, Germaniques – les dreadlocks sont aujourd’hui très mal perçus. Beaucoup pensent qu’ils sont immondes et qu’ils ne peuvent être portés en milieu professionnel.
Mais hélas ! L’utopie grandit et laisse place à des préjugés dans notre société et dans nos familles. Porter des dreadlocks n’est pas une fatalité. C’est d’abord une appréciation culturelle au sein de la communauté rd-congolaise, mais surtout de l’acceptation et de l’assumation face aux discriminations de notre société.
CHADRACK MPERENG